La collecte nette d'assurance vie est en régression et une phase de décollecte pourrait s’amorcer entre 2018 et 2022, avertit Moody’s dans son étude sur le secteur français de l'assurance en 2018. Cette tendance s’explique par l'augmentation structurelle des rachats et des prestations, couplée à un niveau historiquement faible de la collecte brute.

L'agence de notation juge que ceci est en partie révélateur de l'accroissement de la concurrence avec les banques et gestionnaires d'actifs qui constitue un défi stratégique pour les acteurs français de l'assurance.

"Même si l'assurance vie reste compétitive face aux produits bancaires et de gestion d'actifs, cette concurrence s'intensifie du fait de la faiblesse des taux d'intérêt mais aussi de la mise en place d'un prélèvement forfaitaire unique - ou "flat tax" - sur l'ensemble des produits d'épargne", poursuit Moody's.
Avant d'avertir : "Face à cette redéfinition du paysage, à défaut de parvenir à concevoir de nouveaux produits d'épargne et de prévoyance que les banques et gestionnaires d'actifs ne seraient pas en mesure de transposer dans leur offre, les assureurs seront, sur le long terme, confrontés à des difficultés pour maintenir leur rentabilité".