SYDNEY, 3 août (Reuters) - La Fédération internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) doit enquêter sur les informations selon lesquelles 800 athlètes de haut niveaux ont fourni des échantillons sanguins suspects ou anormaux entre 2011 et 2012, a estimé lundi l'un des principaux experts de la lutte antidopage.

Robin Parisotto est l'un des deux spécialistes qui ont supervisé 12.000 tests sanguins sous l'autorité de l'IAAF sur lesquels portent les informations publiées dimanche par le Sunday Times britannique et le groupe allemand de radio-diffusion ARD/WDR.

"Il y a eu 800 résultats anormaux ou suspects mais tous ne traduisent pas réellement un dopage", a-t-il dit à Reuters, expliquant que différents facteurs pouvaient avoir influencé les résultats des tests, comme le moment et les conditions du prélèvement ou encore l'altitude.

"Mais il y a des valeurs qui sont (...) assez extrêmes et même en prenant en considération des facteurs perturbateurs, il n'y a vraiment pas à contester ce que nous disent ces données", a-t-il ajouté.

Robin Parisotto a entre autres mis au point les tests sanguins utilisés pour tenter de détecter le recours à l'EPO, un produit dopant, ou des transfusions sanguines interdites.

(Lincoln Feast; Marc Angrand pour le service français)