BAMAKO, 15 avril (Reuters) - Un casque bleu de l'Onu au Mali a été tué et plusieurs autres blessés samedi dans des attaques lancées contre un complexe de la mission de l'Onu et une base de l'armée française à Tombouctou, dans le nord du pays, a-t-on appris auprès des autorités maliennes.

D'après le gouvernement malien, dix soldats français ont été blessés. Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès des responsables français.

La mission de stabilisation de l'Onu du Mali (Minusma) a confirmé l'attaque menée dans l'après-midi contre son complexe militaire, faisant état d'un bilan d'un mort et d'une dizaine de blessés.

La mission onusienne parle de tirs de mortier, d'échanges de tirs contre les assaillants et d'attentat suicide au véhicule piégé. "Situation sous contrôle", ajoute la Minusma sur son compte Twitter.

"Des terroristes portant des casques bleus et circulant à bord de deux véhicules chargés d'explosifs, l'un aux couleurs de l'armée malienne, l'autre portant les lettres 'UN' (ndlr, pour Onu), ont tenté de s'infiltrer dans ces camps", a précisé le gouvernement malien dans un communiqué.

"La situation est à présent sous contrôle", ajoute Bamako.

Cette double attaque est d'une ampleur rare au Mali, même si les islamistes ont intensifié leurs opérations après l'échec de la mise en oeuvre de l'accord de paix de 2015.

Les forces islamistes avaient été repoussées en janvier 2013 par l'intervention des forces françaises déployés dans le cadre de l'opération Serval alors qu'elles progressaient sur Bamako.

Il reste quelque 4.000 soldats français stationnés au Mali, auxquels s'ajoutent les casques bleus de la Minusma. La Minusma comptait à fin mars quelque 11.800 militaires et 1.700 policiers au Mali.

Le mois dernier, elle a fait état de 162 membres tués dans le cadre de leur engagement au Mali depuis 2013, soit le bilan le plus lourd pour une opération de la paix en cours. (Souleymane Ag Anara Henri-Pierre André pour le service français)