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ISTANBUL, 10 décembre (Reuters) - Deux explosions samedi soir à Istanbul, dont apparemment un attentat suicide visant un bus des forces de l'ordre, ont fait au moins 13 morts.

Un kamikaze s'est d'abord fait exploser parc Macka à proximité du stade de football du club de Besiktas, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Suleyman Soylu.

Une seconde explosion a ensuite eu lieu devant le stade, a ajouté le ministre qui a dénoncé un "complot cruel". Son collègue des Transports, Ahmet Arslan, a parlé, lui, d'attaque terroriste.

Le nombre de 13 morts a été avancé de sources proches de la police. Le ministre de l'Intérieur n'a pas mentionné de morts et a dans un premier temps parlé d'une vingtaine de blessés.

La chaîne de télévision NTV fait état de 38 blessés. La police, dit-elle, a ensuite désamorcé un colis suspect près du stade.

Les attentats, dont la responsabilité n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, sont survenus deux heures après la fin d'un match dans la Vodafone Arena entre Besiktas et l'équipe de Bursaspor.

La police a bouclé le quartier, situé dans le centre de la ville en bordure du Bosphore. On pouvait voir sur place la carcasse calcinée d'une voiture et deux incendies dans une rue longeant le stade.

Omer Yilmiz, un agent d'entretien de la mosquée Dolmabahce qui prenait le thé dans un café, dit avoir vu des flammes monter haut dans le ciel. "Les gens ont plongé sous les tables, des femmes se sont mises à pleurer, des supporters de foot se sont mis à l'abri. C'était horrible", a-t-il raconté.

La Turquie a été frappée par de nombreux attentats ces dernières années, certains très meurtriers comme celui commis par deux kamikazes qui a fait 45 morts le 28 juin dernier à l'aéroport international d'Istanbul.

Certaines attaques ont été revendiquées par l'organisation Etat islamique, d'autres par des séparatistes kurdes ou des organisations militantes d'extrême gauche. (Humeyra Pamuk et Murad Sezer avec la rédaction d'Istanbul, Gilles Trequesser pour le service français)