N'DJAMENA, 27 juillet (Reuters) - Treize membres présumés du mouvement islamique Boko Haram et trois civils ont été tués au cours du week-end lors d'attaques menées contre plusieurs localités isolées des bords du lac Tchad, a-t-on appris lundi auprès des forces de sécurité tchadiennes.

Les islamistes armés sont également soupçonnés d'avoir enlevé une trentaine de personnes dans un raid mené contre le village de Katikine. Les captifs ont été emmenés à bord de bateaux à moteur vers une destination inconnue, ajoute-t-on de même source.

Medi, une autre localité isolée, a été attaquée par des hommes arrivés à bord d'embarcations à moteurs. Des soldats ont réussi à les repousser, tuant treize assaillants.

A Blarigi, un autre village de la région, trois habitants ont été égorgés par des combattants présumés de Boko Haram tandis que les 2.000 habitants de l'île Fitine étaient contraints de fuir les violences.

Le groupe Boko Haram, qui se fait désormais appeler Province d'Afrique de l'Ouest de l'Etat islamique depuis son allégeance à l'organisation extrémiste sunnite, a accentué ses attaques ces derniers mois en riposte à la contre-offensive régionale conduite par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger. (Madjiasra Nako; Henri-Pierre André pour le service français)