Après une croissance de 1,5% en début d'année, le PIB japonais s'est contracté de 1,7% au cours du deuxième trimestre, observe Mirabaud AM dans sa lettre de stratégie de septembre. Le dernier chiffre révèle les effets de la hausse de la TVA entrée en vigueur au 1er avril. Dans ce cadre, la consommation des ménages a soustrait plus de 3 points de pourcentage à la croissance du PIB. Contrebalançant cet effet, l'investissement des entreprises a mieux résisté qu'anticipé, les profits et la confiance des entreprises ayant atteint des niveaux particulièrement élevés, rappelle le gérant.

Quoique très faibles, les exportations nettes ont eu un impact positif sur l'activité économique du pays.

Selon Mirabaud, la situation des ménages constitue un sujet d'inquiétude : les revenus réels ont reculé de 3,2% sur l'année en raison de la hausse des prix liée à l'augmentation de la TVA. Malgré l'amélioration du marché du travail, le taux de chômage de 3,7% s'étant rapproché de son taux d'équilibre estimé à 3,5%, les salaires n'ont guère progressé. La forte croissance structurelle de l'emploi à temps partiel dans le domaine des services n'explique pas, à elle seule, ce constat.

Les anticipations d'inflation à moyen et à long terme restent faibles. Leur ancrage à un niveau plus élevé sera encore nécessaire pour permettre une indexation supérieure des salaires et laisser espérer un élan de la demande domestique. Dans cet environnement, Mirabaud estime que la Banque centrale devrait poursuivre son programme d'assouplissement en 2015 mais de nouvelles mesures sont peu probables avant une réévaluation de la croissance durant le deuxième semestre.