Le ministère de l'Environnement a annoncé jeudi qu'il avait demandé à huit constructeurs automobiles de présenter des plans d'amélioration des niveaux d'émissions polluantes de certains de leurs véhicules à la suite des tests lancés à l'automne après le scandale Volkswagen.

La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a indiqué que des véhicules de Renault, Fiat Chrysler, Mercedes-Benz, Volkswagen, PSA Peugeot Citroen, Nissan Motor, et Opel, filiale de General Motors avaient échoué à ces tests ordonnés après la révélation des tricheries du constructeur allemand Volkwsagen sur les émissions polluantes.

"Les essais ont (...) montré des dépassements significatifs en conditions réelles de circulation, en particulier sur le NOx (oxyde d'Azote)", a souligné le ministère dans un communiqué en ajoutant que "les systèmes de dépollution utilisés par plusieurs constructeurs ne fonctionnent pas de façon optimale en permanence afin de préserver différents éléments de motorisation".

Le ministère a demandé aux constructeurs de présenter "rapidement des plans d'amélioration précisant le nombre de véhicules concernés, l'origine des anomalies constatées, les mesures envisagées pour que ces véhicules respectent les limites réglementaires". "Pour les véhicules neufs les autorités d'homologation devront décider si les mesures proposées sont suffisantes ou s'il convient, de suspendre la vente", a-t-il ajouté.

En septembre dernier, Volkswagen avait reconnu avoir mis en place sur ses véhicules un "dispositif d'invalidation" susceptible de modifier ses performances et de limiter ainsi ses émissions de polluants lors des tests d'homologation.

Le gouvernement français a indiqué que sur les 52 véhicules testés, il n'avait pas découvert de dispositif de ce type.

Inti Landauro, THE WALL STREET JOURNAL

(Version française Jérôme Batteau)