* Le scrutin de mai avait été annulé par la Cour constitutionnelle

* Le président joue un rôle essentiellement honorifique

* L'extrême droite reconnaît la défaite de son candidat

VIENNE, 4 décembre (Reuters) - Le candidat indépendant Alexander Van der Bellen, ex-dirigeant écologiste, sort vainqueur de l'élection présidentielle en Autriche avec 53,4% des voix, sur la base de projections et des premiers résultats diffusés dimanche par la télévision publique ÖRF après la fermeture des bureaux de vote.

Le candidat du FPÖ (extrême droite) Norbert Hofer, obtiendrait 46,6% et n'accéderait pas au Hofburg, le siège de la présidence, selon ces projections. La marge d'erreur est de 1,2 point.

Le directeur de campagne de Norbert Hofer, cité par la télévision publique, a reconnu la victoire du candidat indépendant.

"Dans le cas présent, l'establishment - qui s'est ligué une fois de plus pour empêcher tout renouveau - l'a emporté", a déclaré Herbert Kickl.

Norbert Hofer, âgé de 45 ans, avait été battu de justesse le 22 mai dernier par Alexander Van der Bellen, 72 ans, qui l'avait emporté avec 50,3% des suffrages, mais le résultat du scrutin avait été annulé par la Cour constitutionnelle en raison d'irrégularités dans le dépouillement des votes par correspondance.

L'avance de Van der Bellen, si elle se confirme au fil du dépouillement, est dimanche sensiblement plus importante qu'en mai dernier.

Alexander Van der Bellen avait placé l'exemple du Brexit au coeur de sa campagne, en accusant son adversaire de vouloir faire subir à l'Autriche un "Öxit" qui serait périlleux pour son économie et pour l'emploi.

Cette élection visait à trouver un successeur au social-démocrate Heinz Fischer, président depuis 2004 et qui ne pouvait briguer un troisième mandat.

Le chef de l'Etat en Autriche, pays de près de neuf millions d'habitants, joue traditionnellement un rôle protocolaire mais il dispose de certains pouvoirs, comme celui de nommer le chancelier et de révoquer le gouvernement, et il est le chef des armées.

Les prochaines élections législatives sont prévues en 2018. (Francois Murphy; Eric Faye pour le service français)