Si le futur président des Etats-Unis tenait toutes les promesses faites en tant que candidat concernant le commerce international, les marchés émergents pourraient en faire les frais. "Les politiques peu favorables au commerce des deux principaux candidats à la présidence américaine inquiètent les exportateurs. Donald Trump accuse les accords commerciaux d’être responsables de fermetures d'usines et de pertes d'emplois, tandis qu'Hillary Clinton tente de minimiser son soutien passé aux accords commerciaux", explique ainsi Axa IM.

Selon la société, le Mexique et la Chine sont les plus vulnérables à tout nouveau biais anti-commercial en raison de leurs excédents commerciaux vis-à-vis des États-Unis. Les places financières et commerciales, comme Singapour et Hong Kong, sont également très exposées, en raison de leurs liens avec les États-Unis.

"Nous constatons que la sensibilité de la croissance du PIB réel à une hausse des tarifs douaniers est plus prononcée pour l'Asie, suivie par l'Amérique latine, et insignifiante pour l'Europe centrale et orientale", révèle Axa IM.

Les experts de la société ont donc mis en place trois scénarios, son scénario central étant un statu quo dans les relations commerciales entre les Etats-Unis et leurs partenaires émergents, "les déficits commerciaux bilatéraux, correctement mesurés, n'étant pas si importants et le commerce contribuant significativement à la création d'emplois".

Dans un scénario pessimiste, Axa IM estime qu'une "guerre commerciale régionale" pourrait se déclencher si les Etats-Unis ciblaient le Mexique et la Chine.

Enfin, le scénario noir d'Axa IM "voit le protectionnisme commercial américain entraîner une baisse des échanges mondiaux et une récession prolongée semblable à celle survenue après l'adoption de la loi Smoot-Hawley dans les années 30 aux États-Unis."