La Banque centrale Européenne a publié les résultats de celui-ci ce dimanche 26 octobre. Le verdict tant attendu par les marchés récemment est tombé, avec des résultats plutôt positifs et en accord avec les attentes. En effet, sur les 130 banques examinées, 25 ont échoué aux test mais tous les grands établissements l’ont réussi.

La liste défaillante inclue des banques italiennes (Banca Popolare di Milano, Banca Popolare di Vicenza, Montei dei Paschi, Banca Carige…), grecques (Hellenic Bank, National Bank of Greece, Eurobank, Piraeus Bank), chypriotes (Bank of Cyprus), portuguaises (Banco Comercial Portugues) ainsi qu’une institution allemande (Münchener Hypothekenbank). Les résultats évaluent le besoin en capital de ces établissements bancaires à 25 milliards d’euros. L’établissement le plus affecté est l’italien Monte dei Pashi, avec un besoin en capital de 2,1 milliards d’euros. Les concernés devront bientôt présenter un plan de recapitalisation à la BCE, et veiller à son exécution dans les 9 mois à venir, au risque de voir leurs portes fermées.
D’autre part, les grandes banques françaises, anglaises et allemandes réussissent sans encombre. Dans l’Hexagone, les résultats des treize institutions examinées certifient la qualité de leurs actifs et leur capacité de résistance à des chocs sévères. Ceci est venu atténuer les critiques récentes de Wall Street concernant leur futur. Seule la Caisse de refinancement de l’habitat (CRH) a montré un déficit de fonds propres à la clôture de l’exercice précédant, qui a été comblé depuis par une augmentation du capital.

Cependant, certains analystes demeurent sceptiques vis-à-vis des interprétations de ce test, vu son échec précédant à prévoir l’effondrement du secteur banquier irlandais et celui de la banque Belge Dexia.Dorénavant, de nouveaux facteurs doivent être considérés. Les bénéfices que les banques d’investissement peuvent réaliser à travers une future crise financière sont désormais plafonnés. En outre, une décote de 20% a été effectuée sur les résultats nets pour optimiser l’évaluation des risques. La fiabilité du test a été consolidée par l’ajout de l’examen de la qualité des actifs, dont le but est d’analyser les prêts bancaires et l'exposition aux dettes d’Etats.

Certes, les investisseurs sont susceptibles de prendre en considération les résultats de ce test, néanmoins l’économie européenne demeure toujours fragile.