Francfort (awp/afp) - L'inflation en zone euro pourrait gagner en vigueur, mais en dépendant toujours des données volatiles du pétrole et des biens alimentaires, selon la publication vendredi d'un sondage auprès de prévisionnistes interrogés par la Banque centrale européenne.

La cinquantaine d'économistes interrogés tablent pour les années 2017, 2018 et 2019 sur une hausse respective de 1,6% (1,4% auparavant), 1,5% (stable) et 1,7% (1,6% auparavant), selon les données publiées par la BCE, qui réalise ce sondage chaque trimestre.

La prévision d'inflation pour 2021 est inchangée à 1,8%, en étant dans la cible de la banque centrale, qui vise un taux d'inflation proche mais inférieur à 2% sur le moyen terme. Elle a publié au mois de mars ses propres projections d'inflation, tablant sur des hausses des prix à la consommation de 1,7% en 2017, 1,6% en 2018 et 1,7% en 2019, légèrement au-dessus du panel d'économistes.

Ces projections seront actualisées en juin par la BCE lors de la prochaine réunion de son conseil des gouverneurs, son instance de décision.

Particulièrement importante aux yeux des tenants de la politique monétaire, la hausse des prix, sans tenir compte de ceux du pétrole et des denrées alimentaires, devrait quant à elle augmenter à un moindre rythme dans le temps, estime le panel des prévisionnistes. Leurs prévisions tablent sur 1,1% en 2017, 1,3% en 2018 et 1,5% en 2019. Sur le long terme, cette inflation dite sous-jacente devrait atteindre 1,7%.

La BCE a prévu quant à elle une inflation retraitée légèrement inférieure en 2017, à 0,9%.

L'institution gardienne de l'euro a observé le statu quo jeudi concernant sa politique monétaire, après avoir souligné que l'inflation hors énergie et produits alimentaires manquait toujours de dynamisme dans la zone.

Confirmant le sentiment d'une croissance "plus solide" en zone euro, selon les dires jeudi de Mario Draghi, président de la BCE, le panel des économistes a par ailleurs relevé la prévision de croissance du PIB à 1,7% pour 2017, contre 1,5% dans le précédent sondage il y a trois mois. Mais le rythme doit décélérer à 1,6% en 2018 puis 1,5% en 2019, selon la même étude.

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