(Actualisé avec un changement de sources)

par Edward Taylor et Eric Auchard

21 juillet (Reuters) - Un consortium réunissant Mercedes-Benz (groupe Daimler ), BMW et Audi (groupe Volkswagen ) est près de racheter la filiale de cartographie HERE de Nokia Nokia pour 2,5 à trois milliards d'euros mais il reste à évacuer des questions de brevets, ont dit mardi à Reuters deux sources proches du dossier.

La transaction, qui serait finalisée d'ici la fin du mois si la question de la propriété intellectuelle est réglée, pourrait également comporter l'engagement d'investir à l'avenir dans l'amélioration de la qualité des données cartographiques, ont ajouté les deux sources.

Les voitures connectées et autonomes, qui sont en liaison avec les réseaux de téléphonie mobile, peuvent assumer des fonctions telles que recalculer un trajet si elles reçoivent des informations relatives à un bouchon ou un accident, informations qui mettent à jour leur système de cartographie.

Ces nouveaux véhicules pourraient représenter un marché de 50 milliards de dollars, selon des analystes d'Exane BNP Paribas, et constituent déjà l'un des points importants de toute discussion en vue d'une transaction, affirment des sources de l'industrie automobile.

Le consortium automobile allemand veut racheter la totalité des brevets de cartographie de Nokia, alors que le groupe finlandais veut en conserver certains, relatifs aux procédés de dialogue des appareils mobiles avec les réseaux, que ce soit des ordinateurs, des combinés ou des voitures connectés.

Nokia, Daimler, BMW et Audi se sont refusé à tout commentaire.

Une source industrielle a dit à Reuters qu'un accord d'ici la fin du mois était possible mais non garanti.

HERE est l'un des leaders du segment des cartes numériques à haute définition et l'automobile représente déjà plus de la moitié de son chiffre d'affaires.

Pour Nokia, conserver les brevets gouvernant la connaissance des emplacements réseau lui donnerait du poids face à ses concurrents Ericsson et Huawei lors des discussions visant à définir les normes de la future 5G. (Wilfrid Exbrayat et Benoit van Overstraeten pour le service français)