Il est probable que tout signe laissant présager une direction monétaire plus agressive de la part de Mario Draghi ou même de Janet Yellen le vendredi 25 août, à Jackson Hole, pourrait déstabiliser les marchés, prévient Paul Brain, Responsable de la gestion obligataire chez Newton (BNY Mellon IM) avant le symposium des banquiers centraux. Il estime en effet que la faiblesse de l’inflation et des chiffres de croissance contrastés ont réduit progressivement les attentes d’une surprise majeure lors de cette réunion en matière de politique monétaire.

"L'hypothèse selon laquelle Mario Draghi de la BCE comptait profiter de l'occasion pour détailler un calendrier précis pour la fin progressive – le fameux "tapering" - du programme de "QE" en place s'est peu à peu dissipée et les marchés paraissent aujourd'hui plus détendus à l'approche de la grande messe des banquiers centraux qu'ils ne l'étaient jusqu'ici", analyse Paul Brain.

"Aux Etats-Unis, l'intention de la Fed d'annoncer son dispositif de resserrement monétaire – baptisé le QT pour Quantitative Tightening – en septembre avant de l'amorcer en octobre est bien connue", ajoute-t-il. Donc, la seule façon pour Yellen de surprendre les marchés serait d'évoquer une hausse des taux en décembre. Une occurrence qui reste plus probable que les experts ne le croient actuellement, fait remarquer le responsable de la gestion obligataire de BNY Mellon.

Il juge en revanche que Mario Draghi a suffisamment de temps pour communiquer aux marchés la réduction progressive du QE de la BCE et il n'a pas besoin de Jackson Hole comme moment de communication.