NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--La Bourse de New York pourrait repartir de l'avant mercredi à l'ouverture, malgré un recul des ventes de détail pour le troisième mois consécutif aux Etats-Unis. Vers 13h45, le contrat à terme sur l'indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) gagnait 106 points, soit 0,4%, à 25.133 points. Celui sur l'indice élargi S&P 500 prenait 8 points, soit 0,3%, à 2,776 points, et celui sur le Nasdaq 100 prenait 31 points, ou 0,5%, à 7.090 points.

Sur le marché pétrolier, le contrat à terme sur le brut léger doux américain (WTI) gagnait 0,8%, à 61,3 dollars. Du côté des changes, l'euro était stable face au billet vert, à 1,239 dollar. Sur le marché obligataire, le rendement de l'obligation du Trésor à dix ans se détendait de 3 point de base, à 2,84%.

Wall Street avait terminé en baisse mardi, pénalisée notamment par le repli des valeurs technologiques et la baisse des cours du pétrole, en dépit d'une inflation conforme aux prévisions en février aux Etats-Unis, ce qui semble écarter aux yeux des investisseurs la menace d'un resserrement monétaire plus fort que prévu cette année de la part de la Réserve fédérale (Fed). L'indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) avait cédé 0,7%, à 25.007 points. L'indice élargi S&P 500 avait perdu 0,6% à 2.765 points. L'indice Nasdaq 100 avait pour sa part abandonné 1%, à 7.511 points, mettant ainsi fin à sept séances de hausse qui l'avaient porté à de nouveaux records historiques.

La progression des prix à la consommation aux Etats-Unis a ralenti à 0,2% en février par rapport à janvier, a fait savoir mardi le département du Commerce, et l'inflation de base, qui exclut l'alimentaire et l'énergie, s'inscrit désormais en hausse de 1,8% sur un an alors que les économistes anticipaient une progression de 1,9%. "Il paraît évident qu'avec la faible croissance des salaires (publiée) vendredi (et) une inflation de base régulièrement autour de 1,8%, les craintes d'un resserrement monétaire plus dur de la part de la Fed se sont considérablement atténuées", a souligné Jasper Lawler, responsable de la recherche chez London Capital Group.

STATISTIQUES DU JOUR

-Les ventes de détail aux Etats-Unis ont reculé en février, pour le troisième mois consécutif, malgré l'effet favorable de la réforme fiscale sur les revenus des Américains. Les ventes de détail dans le pays ont fléchi de 0,1% le mois dernier par rapport à janvier, en données corrigées des variations saisonnières, pour s'établir à 492 milliards de dollars, a annoncé mercredi le département américain du Commerce. Hors automobiles et pièces détachées, les ventes de détail ont crû de 0,2% sur un mois. Hors automobiles et essence, elles se sont inscrites en hausse de 0,3%. Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires tablaient sur une progression de 0,3% pour l'ensemble des ventes de détail et une hausse de 0,4% pour les ventes hors automobiles. Le recul des ventes de détail le mois dernier constitue une surprise en partie en raison de la réforme fiscale adoptée aux Etats-Unis à la fin 2017, qui s'est traduite par de moindres retenues sur les salaires des Américains dès le début février. En données révisées, les ventes de détail aux Etats-Unis ont baissé de 0,1% sur un mois en janvier, alors qu'un recul de 0,3% avait été annoncé initialement. Sur un an, les ventes de détail ont crû de 4% en février.

-Les prix à la production aux Etats-Unis ont augmenté en février, de façon un peu plus soutenue que prévu. L'indice des prix à la production a crû de 0,2% le mois dernier par rapport à janvier, a indiqué mercredi le département du Travail. L'indice de base, qui exclut les prix de l'énergie et de l'alimentation, a augmenté de 0,2% sur un mois et de 2,5% sur un an. En excluant l'énergie, l'alimentation et certaines catégories de services commerciaux, l'indice affiche une hausse de 2,7% sur un an, la plus soutenue depuis août 2014, a précisé le département du Travail. Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires misaient sur une hausse de 0,1% de l'indice global et de 0,2% de l'indice de base.

VALEURS A SUIVRE

-Broadcom avance de 0,8% après que le fabricant de microprocesseurs a annoncé qu'il renonçait à son offre hostile sur Qualcomm à la suite de la décision du président américain, Donald Trump, de bloquer le projet de rapprochement des deux entreprises pour des raisons de sécurité nationale.

EVENEMENT A VENIR

-Les investisseurs surveilleront à 15h00 la parution des stocks des entreprises en janvier. Les stocks hebdomadaires de pétrole sont également attendus à 16h30.

-Barbara Kollmeyer, MarketWatch (Version française Jérôme Batteau) ed: VLV

Valeurs citées dans l'article : Broadcom Limited