NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi, au lendemain d'une séance qui a vu ses trois principaux indices finir de nouveau à des plus hauts historiques. Vers 15h35, le Dow Jones Industrial Average, qui avait clôturé la veille au-dessus des 23.000 points pour la première fois de son histoire, cédait 0,4%, à 23.070,62 points. L'indice élargi S&P 500 et le Nasdaq Composite, qui avaient eux aussi terminé à des sommets jamais vus mercredi, abandonnaient respectivement 0,3%, à 2.552,57 points, et 0,6%, à 6.581,60 points.

Les investisseurs sont d'autant plus disposés à prendre une partie de leurs bénéfices sur les actions américaines après leurs records en série que ce jeudi 19 octobre marque le trentième anniversaire du krach de 1987, ce qui conduit nombre d'analystes et de gérants à s'interroger sur les niveaux de valorisation des indices boursiers. Les opérateurs de marché sont en outre préoccupés par la situation politique en Espagne, où Madrid s'apprête à suspendre l'autonomie de la Catalogne, ainsi que par le ralentissement de l'économie chinoise.

Au chapitre macroéconomique, le nombre d'actifs américains effectuant une première demande d'allocation chômage est tombé la semaine dernière à son niveau le plus bas depuis 44 ans, des pannes d'électricité dues aux ouragans à Porto Rico et dans les îles Vierges américaines ayant perturbé le processus de dépôt des dossiers. Le nombre de premières demandes d'allocation chômage a reculé de 22.000 lors de la semaine terminée au 14 octobre, à 222.000 en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué jeudi le département américain du Travail. Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires s'attendaient à 239.000 nouvelles demandes d'allocation chômage la semaine dernière.

L'activité manufacturière dans la région Mid-Atlantic aux Etats-Unis s'est de son côté renforcée en octobre, a annoncé jeudi la Réserve fédérale (Fed) de Philadelphie. L'indice de la Fed de Philadelphie ("Philly Fed"), qui mesure les conditions générales d'activité dans les usines de cette région du littoral atlantique américain, a bondi de 4,1 points par rapport à septembre, à 27,9, et a atteint son plus haut niveau depuis mai. Les économistes prévoyaient un indice à 20,2 en octobre, selon le consensus réalisé par Dow Jones Newswires.

Les investisseurs surveilleront à 16h00 (heure de Paris) la parution des indicateurs avancés du Conference Board.

Sur le front des valeurs, l'action Philip Morris (>> Philip Morris International) perd 3,2%, à 108,96 dollars, le fabricant de cigarettes ayant fait part de revenus et de bénéfices inférieurs aux attentes au titre du troisième trimestre. Verizon Communications (>> Verizon Communications) progresse de 3,7%, à 50,44 dollars. L'opérateur de télécommunications a publié un chiffre d'affaires et un bénéfice supérieurs aux attentes pour la période de juillet à septembre. EBay (>> eBay) décroche de 3,2%, à 36,77 dollars, la plateforme d'enchères et d'e-commerce ayant une nouvelle fois abaissé son objectif de bénéfice pour cette année. Alcoa (>> Alcoa Inc) dévisse de 3,5%, à 56,06 dollars. Le producteur d'aluminium a publié des résultats inférieurs aux attentes en dépit de revenus meilleurs que prévu. United Continental Holdings (>> United Continental Holdings Inc) abandonnne 2,1%, à 66,56 dollars, bien que la compagnie aérienne ait dégagé des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre en dépit des nombreuses annulations de réservation liées aux ouragans aux Etats-Unis.

American Express (>> American Express Company) perd 1,8%, à 90,43 dollars. L'émetteur de cartes de crédit a relevé mercredi son objectif de résultat pour l'ensemble de l'exercice 2017 et annoncé le départ de son emblématique directeur général Kenneth Chenault, qui sera remplacé par le vice-président Stephen Squeri à partir du 1er février 2018. Paypal (>> PayPal Holdings) cède 0,9% à 66,68 dollars. La société de paiement en ligne, dont la capitalisation boursière a récemment égalé celle d'American Express, doit publier ses résultats trimestriels après la clôture de Wall Street.

-Barbara Kollmeyer et Mark DeCambre, MarketWatch (Version française Christine Lejoux et Jérôme Batteau) ed : LBO