NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--La Bourse de New York pourrait ouvrir de manière hésitante vendredi, en raison de nouvelles incertitudes politiques et alors que la menace de guerre commerciale reste dans les esprits des investisseurs. La séance de vendredi pourrait également être marquée par une volatilité accrue en raison des "quatre sorcières", soit l'expiration trimestrielle des quatre grands contrats à terme et options sur indices et actions. Vers 13h45, le contrat à terme sur l'indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) gagnait 22 points, soit 0,09%, à 24.929 points. Celui sur l'indice élargi S&P 500 prenait 4 points, soit 0,15%, à 2.755 points, et celui sur le Nasdaq 100 prenait 8 points, ou 0,1%, à 7.054 points.

Sur le marché pétrolier, le contrat à terme sur le brut léger doux américain (WTI) gagnait 0,3%, à 61,4 dollars le baril. Du côté des changes, l'euro était quasi stable face au billet vert, à 1,2301 dollar. Sur le marché obligataire, le rendement de l'obligation du Trésor à dix ans remontait de 2 point de base, à 2,83%.

La Bourse de New York a terminé de manière contrastée jeudi, pénalisée par le compartiment de l'énergie et alors que les craintes de guerre commerciale continuent de susciter des remous dans plusieurs secteurs comme ceux des matériaux de construction. L'indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) a gagné 0,5%, à 24.873,66 points. L'indice S&P 500 a perdu 0,1% à 2.747,33 points et l'indice Nasdaq Composite a cédé 0,2%, à 7.481,74 points. Les investisseurs restent tourmentés depuis plusieurs séances par les initiatives protectionnistes de Donald Trump, qui pourraient conduire à une escalade de représailles commerciales dans le monde et pénaliser en définitive l'économie américaine et les bénéfices des entreprises du pays.

Le marché s'inquiète également de la stabilité politique à Washington après une nouvelle vague de départs au sein de l'administration Trump, notamment du secrétaire d'Etat Rex Tillerson en début de semaine. Vendredi, des médias ont affirmé que Donald Trump avait également décidé de se séparer de son conseiller à la Sécurité nationale, le général McMaster. L'information a été démentie par une porte-parole de la Maison-Blanche dans un tweet, mais certains hauts responsables de l'administration l'ont confirmée officieusement dans certains médias. Ces spéculations autour du sort du général McMaster ont soutenu le yen japonais face au dollar pendant la séance en Asie. Le yen est généralement perçu comme une valeur refuge pour les investisseurs en temps d'incertitudes économiques et politiques.

STATISTIQUES DU JOUR

-Le nombre de mises en chantier de logements outre-Atlantique s'est replié le mois dernier, pénalisé par une forte baisse de la construction de logements collectifs.

Le nombre de mises en chantier de logements aux Etats-Unis a diminué de 7% en février par rapport à janvier, en données corrigées des variations saisonnières, à 1,236 million d'unités en rythme annualisé, a annoncé vendredi le département américain du Commerce.

Le nombre de mises en chantier du mois de janvier a par ailleurs été révisé en hausse, à 1,329 million d'unités, contre une estimation initiale de 1,326 million.

Le nombre de mises en chantier de logements collectifs a chuté de 26,1% en février, après une forte hausse en janvier.

Le nombre de permis de construire délivrés, un indicateur de l'activité à venir dans le secteur, a reculé de 5,7%, à 1,298 million d'unités en termes annualisés, contre 1,377 million d'unités en janvier, en données révisées. Le nombre de permis de construire délivrés en janvier avait initialement été estimé à 1,396 million d'unités.

Les économistes interrogés par le Wall Street Journal tablaient sur une baisse de 3,8% des mises en chantier et sur un repli de 5,7% du nombre de permis délivrés.

-La production industrielle aux Etats-Unis a crû plus fortement que prévu en février, signe d'un regain de dynamisme dans certains secteurs essentiels de l'économie américaine. La production industrielle, une mesure de l'activité des usines, des mines et des services aux collectivités ("utilities"), a augmenté de 1,1% en février par rapport au mois précédent, a indiqué vendredi la Réserve fédérale (Fed). Les économistes interrogés par le Wall Street Journal s'attendaient à une hausse de 0,4% de la production sur le mois.

VALEURS A SUIVRE

-Qualcomm gagne 2,7% en préouverture alors que, selon le Financial Times, l'ancien directeur général et président exécutif du groupe jusqu'à la semaine dernière, Paul Jacobs, discute avec "plusieurs investisseurs mondiaux", dont le japonais Softbank dans l'optique de racheter le fabricant américain de semi-conducteurs.

-Johnson & Johnson est stable. Le conglomérat de santé a annoncé vendredi avoir reçu une offre d'environ 2,1 milliards de dollars du fonds d'investissement Platinum Equity pour son activité de contrôle du diabète LifeScan.

-Nike gagne 0,1%. L'équipementier sportif a annoncé vendredi la démission de son numéro deux, Trevor Edwards, soupçonné de "comportement inapproprié" au sein de l'entreprise. Trevor Edwards était l'un des successeurs potentiels de l'actuel patron de la firme, Mark Parker.

EVENEMENT A VENIR

-Les investisseurs surveilleront à 15h00 la parution de l'indice de confiance du Michigan.

-Barbara Kollmeyer, MarketWatch (Version française Jérôme Batteau) ed: LBO

Valeurs citées dans l'article : SoftBank Group Corp, Nike, Johnson & Johnson