Deux jours après un communiqué de la Réserve Fédérale très flou sur les intentions de la banque centrale, la publication du dernier rapport mensuel sur l’emploi américain réduit les attentes en matière de resserrement monétaire outre-Atlantique.

Bien que les embauches aient largement surpassé le consensus des économistes au mois de janvier (227k créations de poste contre 170k attendu), les salaires ne progressent que de +0.1% sur la même période, contre +0.3% anticipé. L’excellent chiffre du mois de décembre, qui avait alors soutenu le billet vert, a par ailleurs été révisé en baisse, de +0.4 à +0.2%.

Craignant que la FED soient ainsi forcés de réduire ses prévisions d’inflation, moteur principal d’une hausse de taux, les opérateurs ajustent leur sentiment. Selon les données du CME, la probabilité d’un prochain tour de vis de l’institution reculent de 18 à 8.9% à échéance mars et de 69 à 63% à l’horizon du mois de juin prochain.

Moins de 48h auparavant, la banque centrale américaine avait opté pour le statu quo après une première hausse de taux en un an au mois de décembre, réitérant son intention de procéder à un resserrement graduel en 2017, sans apporter davantage de précisions.

Graphiquement, l’Euro en profite pour reprendre sa marche en avant après avoir retracé d’une figure. Bien qu’haussière à court terme, comme en atteste la vigueur de la moyenne mobile à 20 jours, la tendance demeure néanmoins baissière sur des horizons plus lointains. Nous restons ainsi convaincus que le potentiel de hausse de la monnaie unique reste encore très limité et préférons rester provisoirement à l’écart de la parité.