Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un recul de 0,1% de ces dépenses le mois dernier.

L'Insee a confirmé la quasi-stabilité (-0,1%) des dépenses de consommation en avril.

En mai, la consommation de biens durables se replie fortement (-3,6% après +1,2% en avril).

"Après trois mois de hausses soutenues, les achats de biens d'équipement du logement chutent (−9,2%)", relève l'Insee.

En particulier, les dépenses en produits d'électronique grand public retombent après quatre mois de croissance à deux chiffres sous l'effet du changement de standard de diffusion télévisuelle.

De même, les achats de meubles se replient fortement. Les achats d'automobiles diminuent de nouveau (−0,3 % après −0,9 %), principalement du fait de la baisse des achats de véhicules d'occasion.

La consommation totale d'énergie se replie sur le mois (-1,0% après +0,8%) sous l'effet de deux tendances contraires.

Les dépenses en gaz et électricité diminuent fortement (−6,8% après +3,3%) après deux mois au cours desquels les frais de chauffage avaient été importants, explique l'Insee.

En revanche, les achats de produits raffinés augmentent fortement (+7,3% après −2,6%), la consommation de carburants étant vraisemblablement stimulée par des achats de précaution lors des mouvements sociaux fin mai, poursuit l'institut de conjoncture.

Les dépenses d'habillement se redressent (+1,7%) après trois mois consécutifs de baisse, principalement avec les achats de chaussures.

La consommation de produits alimentaires a légèrement rebondi le mois dernier, avec une hausse de 0,5% après une baisse marquée en avril (-1,2%).

Les achats de biens représentent près de la moitié de la consommation totale des ménages, qui contribue à son tour à un peu plus de la moitié du produit intérieur brut français.

(Marc Joanny)