* Le regroupement avec Absa vise à accroître les opportunités de croissance

* Hausse attendue de 9% en moyenne d'ici 2015 du portefeuille de prêts de Barclays en Afrique-analyste

* L'action Barclays en hausse de près de 3% (Actualisé avec commentaires d'analystes, précisions, contexte)

LONDRES/JOHANNESBOURG, 21 août (Reuters) - La banque britannique Barclays est en discussions avec sa filiale sud-africaine Absa Group pour regrouper leurs activités en Afrique afin d'accélérer leur croissance sur le continent.

Barclays détient depuis 2005 une participation majoritaire dans Absa (56%), la troisième banque sud-africaine et le premier établissement de prêts aux particuliers du pays, mais les deux établissements sont restés depuis des entités séparées hors d'Afrique du Sud.

Dans un cas, en Tanzanie, les deux banques mènent même des opérations parallèles dans le même pays.

Barclays a fait savoir que le regroupement de ces activités l'aiderait à accroître ses opportunités de croissance en Afrique.

"L'activité en Afrique est un important facteur de croissance à long terme", a estimé Mike Trippit, analyste chez Oriel Securities. Selon lui, le portefeuille de prêts de Barclays en Afrique devrait progresser en moyenne de 9% par an entre 2011 et 2015, contre 5% pour l'ensemble du groupe.

Pour les analystes, Absa a tardé à profiter de ses liens capitalistiques avec Barclays pour se développer sur le continent africain face à la croissance rapide de sa compatriote et rivale Standard Bank.

La banque sud-africaine connaît un parcours boursier difficile en raison de craintes d'une hausse de ses créances douteuses, qui pourrait mettre à mal son redressement. Absa a annoncé le mois dernier une baisse inattendue de ses résultats au premier semestre.

Le titre Absa a reculé de près de 7% sur les six derniers mois, soit la plus forte baisse parmi les quatre plus grandes banques sud-africaines. Pour comparaison, la rivale FirstRand a gagné près de 20% sur la même période.

ÉCONOMIES EN VUE

Le projet dévoilé mardi prévoit un regroupement des activités au Botswana, au Ghana, au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, en Zambie et dans les îles de l'océan Indien, Barclays demeurant l'actionnaire majoritaire de la nouvelle structure.

Barclays et Absa se sont déjà entendues pour élaborer des stratégies communes et ont mis en place une direction conjointe pour piloter l'expansion de leurs activités en Afrique.

"Ce regroupement d'activités va faire écho à la structure opérationnelle et directionnelle déjà mise en place. Cela va nous fournir une plate-forme pour davantage de croissance", a fait valoir Maria Ramos, directrice exécutive d'Absa et de Barclays Africa.

Les deux banques espèrent développer leur activité de détail et de prêts aux entreprises dans tout le continent africain, tout en développant la banque d'investissement. Elles ont lancé des services financiers au Botswana, au Mozambique et en Zambie, et ont prévu de déployer des produits financiers similaires au Kenya.

"Cela conduira à des économies de coûts", a observé Faizal Moolla, analyste chez Avior Research. "Cela pourrait signifier qu'Absa va se concentrer sur l'Afrique du Sud et que la nouvelle entité issue du regroupement mènera le développement en Afrique".

Barclays a indiqué que le regroupement ne se traduirait pas par des réductions d'effectifs.

L'action Barclays s'adjugeait 2,93% à 196,5 pence vers 14h20 GMT, surperformant l'indice des valeurs bancaires européennes (+1,72%). (Rhys Jones, Matthew Scuffham et Helen Nyambura-Mwaura, Tangi Salaün et Blandine Hénault pour le service français, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : Barclays PLC, FirstRand Ltd, Standard Bank Group, ABSA Group