La situation économique et les différentes bourses mondiales restent dominées par les politiques monétaires des grands pays, indique le dernier comité stratégique de Barings. La stratégie de la société de gestion est de privilégier les actions. Alors que certaines obligations offrent des rendements négatifs, les valorisations boursières semblent raisonnables, estime le gérant.

Cette situation est supportable pour les marchés qui jouissent d'une politique monétaire ultra accommodante, comme la zone euro et le Japon : en injectant des liquidités et en laissant la monnaie s'affaiblir, les banques centrales favorisent la croissance ce qui aboutit à des valorisations supérieures. En Europe, la situation économique se redresse. La consommation est plus dynamique et, au niveau de la production, on note des premiers signes encourageants.

Grâce à l'élan de la consommation, les Etats-Unis restent néanmoins le moteur de la reprise. Des emplois sont créés, les prix de l'immobilier grimpent et la confiance se redresse au fur et à mesure de la baisse des prix des carburants. Les Etats-Unis continuent cependant à souffrir d'un dollar fort, véritable poids pour les entreprises exportatrices. Ce facteur de risque pourrait encore être exacerbé par la prochaine hausse de taux et peser sur les marchés.

A Wall Street, s'il est peu probable que de nouveaux sommets soient atteints, la volatilité reste de mise. La Fed a comme objectif de remonter les taux à hauteur au moins de 1 % afin d'être en mesure de les réduire en cas de nouvelle récession. Le taux de chômage approche du niveau où, selon la Fed, les pressions inflationnistes sur les salaires vont commencer à se faire sentir. Même si la Fed sait que les taux bas ont permis aux emprunteurs les plus faibles de se financer avec les bénéfices qui s'en suivent, discipliner le marché du crédit demeure une priorité.