"« Le département de la justice des Etats-Unis et d’autres agences de répression financières ont mené des enquêtes et ont lancé des inculpations à l’encontre de sociétés financières » reconnait Ben Bernanke dont les mémoires intitulés « The Courage to Act » devraient être publiés cette semaine.

J’aurais cependant préféré avoir davantage d’investigation sur des actions individuelles dès lors que manifestement les mauvais comportements qui ont amené à des disfonctionnements et les actions délictueuses ont été faites par des personnes en particulier et non par des firmes abstraites. « Une société financière est une fiction juridique, elle ne peut pas être mise en prison ». 

« Cela n’était pas le rôle de la Réserve fédérale américaine dès lors qu’elle n’est pas une agence chargée de l’application de la loi » précise Ben Bernanke. 

Ce regret est d’autant plus éprouvé par l’ancien responsable de la Banque centrale américaine que selon ce dernier, il y avait raisonnablement, une grande chose, qu’en si le système financier ne parvenait pas à être stabilisé, une dépression comparable à celle des années 1930 serait survenue. « La panique qui nous a touché était énorme, probablement la pire de l’histoire des Etats-Unis ».

Ben Bernanke s’est également exprimé dans à l’occasion de son interview sur l’absence de sauvetage de la firme Lehman Brothers. Des critiques virulentes ont été faites contre les autorités nationales pour avoir laissé faillir la banque d’investissement. « Nous étions très déterminés à ne pas laisser l’établissement s’effondrer mais nous manquions totalement de munitions à ce moment là ».

Ben Bernanke a ensuite confessé certaines erreurs commises par la Fed. Les analystes ont été lents à réaliser le caractère sérieux que pourrait avoir le ralentissement de la conjoncture économique. Par ailleurs lui-même a échoué à bien expliquer aux Américains pourquoi il était de leur intérêt de venir en aide à des firmes financières qui ont contribué à l’apparition de la crise.



"