Bernanke nuance les propos du journaliste en précisant que si ces anticipations étaient trop hautes, celles concernant le taux de chômage était trop pessimistes. En effet, ce dernier a diminué à un rythme plus soutenu qu’anticipé par le FOMC.
Selon le nouveau conseiller de PIMCO, ce dernier agrégat est un bien meilleur indicateur de la conjoncture économique du pays que le simple taux de croissance du PIB. En effet, on constate un récent manque de corrélation entre ces deux indicateurs qui viendrait du fait que, depuis la crise, les gains de productivité ont été amoindris, dû en partie à une baisse de l’investissement en R&D. Cette tendance est confirmée par les derniers chiffres publiés sur le sujet, qui montrent une baisse de la productivité au premier trimestre 2015.
 
Enfin, il estime que la politique des taux bas menée depuis 2008 et les différents Q.E ont contribué au redressement du pays dans la mesure où le retour au plein emploi est bien entamé avec un chômage proche des 5%. Ainsi, sans mettre un terme à cette politique monétaire, il conviendrait, toujours selon l’ancien directeur de la réserve fédérale, de lancer d’autres politiques pour prendre le relais et soutenir la croissance. Il suggère notamment d’initier des grands projets d’infrastructures publiques ou de mettre en place des politiques fiscales plus incitatives.


 
Graphique: en jaune le PIB américain (échelle de droite) ; en blanc les demandeurs d'emploi (échelle la plus à gauche).