Chers abonnés, chers lecteurs,
 
La fin d'année approche, place au bilan 2016 et aux perspectives 2017.
 
L'évolution des marchés US en 2016 aura été chaotique mais sensiblement haussière in fine. Et pourtant, s'il y a un an, jour pour jour, le 22 décembre 2015, suite à 6 années de hausse discontinue des marchés américains, nous avions annoncé les trois informations suivantes pour 2016 : hausse des taux US avec une perspective d'au moins trois hausses en 2017, vote britannique pour la sortie du Royaume Uni de l'Union Européenne et élection de Donald Trump comme 45ème président des Etats Unis d'Amérique, vous auriez estimé improbable le niveau du Dow Jones fin 2016 à quasi 20 000 points, soit 14% de hausse sur l'année.
 
Grace à note stratégie de long only, (100% investi en permanence) nous n'avons pas été usés par un " market timing " qui aurait obligatoirement perturbé notre performance. Les adeptes du timing ont tous perdu en 2016, c'était ingérable, stressant et contre-productif.
 
Notre stratégie de stock picking, que nous pourrions résumer en trois mots " Growth at reasonable Price "; investir dans des valeurs de croissance à des prix raisonnables ; permet à notre portefeuille USA de gagner plus de 7% sur l'année,  ce qui est 3% en dessous de son benchmark le S&P500. Nous sommes loin de nos surperformances 2013 et 2015 de 15 et 8% par rapport au S&P500.
 
 



Cette sous-performance 2016 s'explique en grande partie pour des raisons sectorielles. Paradoxalement les secteurs qui ont le plus performé en 2016 ne sont pas ceux qui recèlent de potentiel de croissance de leur activité, mais davantage des secteurs en " reprise technique " : matériaux de base +28%, énergie +26% et services financiers +18% (ayant fortement bénéficiés en fin d'année des projets de dérégulation " Trump " du secteur financier) pour ne citer que ces 3 principaux.
 
Dans la mesure où notre stratégie repose globalement sur la détection d'actions disposant de perspectives de croissance intéressantes, nous n'avons pas bénéficié de ce mouvement de revalorisation de ces secteurs, qui d'ailleurs ne nous paraît pas solide dans le temps. Nous avons cependant bénéficié du bon comportement du secteur des valeurs technologiques (+18%), valeurs faisant d'ailleurs toujours partie intégrante de notre portefeuille avec des gains latents substantiels.
 
 

Concernant les arbitrages, nos deux plus grosses pertes concernent United Therapeutics et Harman International. Ce dernier investissement restera d'ailleurs notre "frustration 2016" puisque le titre a fait l'objet d'une OPA de Samsung 3 mois après notre clôture de position, avec à la clé 64 % de manque à gagner… Cirrus Logic, Abbvie et Signet Jewelers ont été clôturés sur des performances entre +11 et 19%.
 
Actuellement, notre portefeuille est constitué de 20 lignes, présentant dans 85% des cas des latents positifs : avec un titre à plus de 58% de performance et 5 valeurs entre +26 et 43% de performance latente.
 
La notation globale de notre portefeuille actuelle, visualisable ci-dessous, confirme une sélection et un positionnement de qualité, surtout au niveau de la croissance et des révisions par les analystes, ainsi que de la valorisation attractive des valeurs composant notre portefeuille.
 

 
 
Les principales thématiques à suivre en 2017 seront en tout premier lieu la prise de fonction du nouveau président américain Donald Trump avec la mise en place de son programme économique. Des effets d'annonce pourraient alimenter de nouveaux grands mouvements sectoriels.  L'attention des investisseurs se portera également et comme d'habitude du côté de la Réserve Fédérale américaine au regard des dernières déclarations de sa présidente ;  la politique monétaire américaine devrait se solder par au moins 3 hausses de taux, avec une probable poursuite du raffermissement du dollar à la clé.
 
Si l'avenir est par définition incertain, pour un investisseur européen, il paraît de plus en plus nécessaire d'être investi en dollars sur le marché de la première puissance mondiale. Forts de notre historique et de notre savoir-faire, nous restons confiants dans notre capacité à générer de la surperformance sur notre benchmark, le S&P500 : l'indice au monde probablement le plus difficile à battre dans la durée.