Bref rappel

Il s’agit d’une devise apparu dès 2009 qui s’affranchit de l’autorité d’un état, d’une banque ou d’une entreprise. Sa valeur se détermine de façon entièrement flottante par l’usage économique et par le marché des changes. Les courtiers proposent en effet cette devise virtuelle sous le code mnémonique de « XBT » dont les transactions peuvent se faire contre les principales devises du marché: dollar américain, euro, livre sterling, yen…

D’autre part ce système de paiement à la particularité de s’exonérer de toute utilisation ou recours à une infrastructure centralisée détentrice de comptes pour assurer les transactions. La garantie et la vérification s’effectuent toutes les dix minutes par un ordinateur du réseau aléatoirement choisi. Il s’agit d’un protocole crypté afin d’éviter le risque de double paiement et garantir l’impossible falsification des données ou le piratage de compte des membres détenteur d’un portefeuille électronique. Malgré cela, le bitcoin a longtemps essuyé des critiques sur sa fiabilité et son absence de transparence. Ainsi en 2013, la Thaïlande par exemple en avait interdit son usage sur son territoire par décision de sa Banque centrale. La Chine emboitera le pas quelques mois après. Cette dernière mesure entrainera d’ailleurs un début de krach sur la valeur de cette monnaie virtuelle. Ainsi désormais l’Ebay chinois Alibaba proscrit toute transaction dans cette devise. Courant 2014, la Russie déclare également la monnaie illégale sur son territoire. La même année le Sénat français mettra en place une commission pour réfléchir sur le bien fondé de l’utilisation d’une devise virtuelle.

 
Une liquidité problématique couplée à une volatilité importante (quelques chiffres)
  • Un investissement de 1000 euros en bitcoins début février 2011 représentait 241 BTC. En décembre 2013 cet investissement valait 207.000 euros.
  • Ces cinq dernières années le bitcoin aura varié de 9,50 USD à 1163 USD soit une performance de plus de 1780%. Le cours avoisine les 230 USD courant septembre 2015.
  • Entre janvier et mars 2013, le cours a augmenté de 400% avant de sévèrement corriger courant avril à la suite d’une défaillance de l’un des sites références d’échange de cette devise (Mt.Gox).
  • La mise en garde en décembre 2013 par la Banque Centrale Chinoise et la Banque de France fera dégringoler le cours de 35% en seulement 24H.
  • La chute des marchés chinois fin août aura entrainé plusieurs flash-Krach de plateformes dédiées à l’échange de bitcoins (jusqu’à 35% de chute en 20 minutes).
  • Le bitcoin aura finalement perdu entre ses plus hauts historique de 2013 (1163 USD) et septembre 2015 près de 80% de sa valeur.
 



Une monnaie qui crée cependant des émules
 
Contrôlé par une communauté d’internautes et parfaitement virtuelle, cette monnaie n’est désormais plus la seule disponible sur les marchés financiers. Même les Etats commencent à s’intéresser à cette devise virtuelle. En effet, le jour même de l’annonce par les Etats-Unis de la mise en place d’une supervision du bitcoin par la CFTC, il y eu l’annonce officielle d’une nouvelle monnaie électronique russe prénommée « le bitrouble » qui verra le jour courant 2016. Une initiative innovante qu’aucun pays n’a connue jusqu’ici et qui sera sous le contrôle strict de la Banque Centrale de Russie. Plus proche de nous, rappelons enfin que durant la crise grecque de cet été,  avec la défiance des citoyens grecs liée à la crainte d’une sortie de la zone euro et le contrôle des capitaux par les banques grecques, le bitcoin a vu son volume d’échange bondir de 300% au mois de juin. Le ministre des finances grec de l’époque Yanis Varoufakis vantait également l’intérêt de cette monnaie pour éviter aux pays de la zone euro la déflation.
 
Le géant américain de l’e-commerce, Amazon à crée sa propre devise : « l’Amazon-coin ». On peut également citer le « Dogecoin », le « Fastcoin », le « Peercoin »…  Il se murmure par ailleurs que Apple serait sur le point d’officialiser sa « Imoney » depuis la mise en place de son service « Ipay » outre atlantique et la suppression de la plupart des portefeuilles électroniques disponibles sur Itunes. Un brevet combinant monnaie virtuelle et portefeuille électronique a d’ailleurs été déposé par la marque à la pomme. De même lors de l’Apple Worldwide Developers Conférence de juin 2014, Apple a opéré un revirement en autorisant les transactions de monnaies virtuelles sur sa plateforme. Jusqu’ici, la position d’Apple était radicalement opposée à celle de son concurrent Google puisque ce dernier autorisait déjà ces applications, étant convaincu que la monnaie virtuelle deviendrait légale dans les années à venir. Il semble ainsi que le soutien avéré de ces deux géants des nouvelles technologies, participera à la reconnaissance et la légitimation de ces monnaies virtuelles dans le système financier international.