"Notre viabilité financière n'est plus un problème. Nous nous focalisons à présent sur la stabilité du chiffre d'affaires", a dit le directeur général du fabricant canadien de smartphones John Chen, lors d'une conférence téléphonique.

John Chen cherche à développer la division logiciels, une activité de petite taille mais aux marges élevées. Pour cela, il veut attirer davantage de clients sur ses produits, y compris un système permettant aux entreprises et aux organismes gouvernementaux de gérer plusieurs appareils de leurs employés.

En Bourse, l'action a bondi à 9,77 dollars dans les premiers échanges, avant de retomber à 9,50 dollars (+2,09%) vers 17h00 sur le Nasdaq, en dépit d'une baisse plus importante que prévu du chiffre d'affaires au quatrième trimestre.

Les investisseurs de Blackberry ont salué le bénéfice inattendu au quatrième trimestre et la croissance solide du chiffre d'affaires issu des produits logiciels, dont le système d'exploitation QNX, utilisé aussi bien dans les voitures que dans les réacteurs.

John Chen a dit que même si l'estimation moyenne des analystes d'une légère perte par action sur le trimestre en cours était raisonnable, le groupe "a l'intention de faire mieux".

"Chen et ses collaborateurs sont l'une des meilleures équipes de management en place", a déclaré Colin Gillis, analyste chez BGC Partners. "Mais ils ont encore fort à faire".

La firme de Waterloo, dans l'Ontario, a publié pour le trimestre clos le 28 février, le quatrième de son exercice fiscal, un bénéfice net de 28 millions de dollars, soit cinq cents par action. Ce chiffre est à comparer à une perte de 148 millions (28 cents/action) sur la période correspondante de l'exercice précédent.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice trimestriel est ressorti à 20 millions de dollars, soit quatre cents par action.

Le chiffre d'affaires du trimestre, lui, a reculé à 660 millions de dollars contre 793 millions un an plus tôt et 786,4 millions attendus.

"BlackBerry continue à faire du bon travail en contrôlant les dépenses d'exploitation et en éliminant sa consommation de trésorerie durant sa transition, mais le chiffre d'affaires reste le grand absent et nous avons encore des préoccupations au sujet de la demande" a déclaré Brian Colello, analyste chez Morningstar.

(Marc Angrand et Claude Chendjou pour le service français)

par Euan Rocha et Alastair Sharp