Culture ancestrale, le blé possède un génome très complexe avec trois jeux de chromosomes contre un pour l’homme. Il en existe deux types : le blé tendre (majorité des cultures mondiales) et le blé dur.

Les terres travaillées dans le monde se montent à 225 millions d’hectares repartis principalement en Europe (plus de 20 % de la production mondiale),  en Chine (18 %), dans les Indes (12%) et en Russie (8%). D’ici 2050, la production de blé devra augmenter de 60% afin de satisfaire les besoins alimentaires mondiaux. Dans ce contexte, le progrès génétique devient essentiel, ce qui oblige les semenciers à être présents de manière intensive dans la recherche.

A court terme, la problématique est tout autre et c’est un véritable paradoxe, l’offre est pléthorique.

En effet, si localement, les rendements français s’annoncent très bas, les moissons russes et américaines avancent vite. Sur ces deux zones de production la qualité est au rendez-vous et les perspectives sont excellentes. La Russie a récolté le double de sa production par rapport à 2015.
Les marches agricoles restent, par conséquent, sous pression avec l’idée globale que les cultures rencontrent actuellement peu de problèmes pour se développer.

Dans cet environnement où l’offre abonde, les cours viennent de subir une forte dégradation avec plus de 20 % de baisse en quelques séances sur le marché à terme de Chicago, pour atteindre 417 USD, le quart de tonne.
Cette chute des prix récente s’inscrit dans une tendance primaire très négative qui pourrait entrainer les cours dans une plage de prix à proximité des 300 USD.




Le boisseau de blé se trouve au plus bas, correspondant à des références tarifaires de 10 ans. Une situation qui pourrait entrainer des difficultés dans les exploitations pour qui les prix se rapprochent de leurs coûts de revient … une situation qui ressemble de plus en plus à l’industrie pétrolière.