DUBAI, 9 mai (Reuters) - Le grand mufti d'Arabie saoudite, la plus haute autorité religieuse du royaume wahhabite, estime que Boko Haram porte "atteinte à l'image de l'islam" et déplore l'enlèvement de plus de 200 lycéennes par le groupe extrémiste nigérian.

Dans une interview au journal arabophone Al Hayat diffusée vendredi, cheikh Abdoulaziz Al al-Cheikh juge que Boko Haram s'est "trompé de voie".

Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a déclaré dans une vidéo diffusée lundi qu'Allah lui avait dit de vendre comme esclaves les jeunes femmes enlevées le 14 avril, des propos déplorés par de nombreux dignitaires musulmans.

"Ces groupes ne sont pas sur la bonne voie car l'islam est contre l'enlèvement, les meurtres et les agressions", a déclaré le grand mufti d'Arabie dans son interview.

Les Etats-Unis, la France et d'autres pays ont proposé leur aide au gouvernement nigérian pour retrouver les adolescentes. Interpol s'est également dit prêt, vendredi, à apporter sa contribution.

Le président nigérian, Goodluck Jonathan, a dit croire que les jeunes femmes se trouvaient toujours en territoire nigérian et n'avaient pas été transférées au Cameroun voisin, comme l'ont dit certaines rumeurs. (Sami Aboudi; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)