Paris (awp/afp) - Le marché de la dette européen a poursuivi sa détente jeudi, aidé par un compte-rendu la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui clarifie un peu plus les intentions de l'institution.

"Les minutes de la Fed ont apporté un niveau surprenant de clarté autour des projets de resserrement" de la banque centrale américaine, ont noté les stratégistes de Société Générale.

La majorité du Comité monétaire de la Fed penche pour une nouvelle hausse des taux d'intérêts "bientôt", même si certains ont mis en exergue les incertitudes qui entourent la politique de relance du président Donald Trump.

Lors de la réunion des 2 et 3 mai, la Fed avait laissé ses taux inchangés, marquant une pause dans la lente normalisation de sa politique monétaire, en raison notamment d'un affaiblissement "temporaire" de l'activité et d'un léger tassement de l'inflation. Une majorité des analystes s'attendent à ce que la Fed opère à un nouveau tour de vis d'un quart de point (0,25%) lors de sa prochaine réunion, les 13 et 14 juin.

Au cours de la réunion de mai, la banque centrale a également indiqué son intention de commencer à réduire "cette année" les actifs accumulés à son bilan pendant sa politique exceptionnelle de soutien à l'économie.

Par ailleurs, les investisseurs ont également pris connaissance de l'issue de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), principale actualité d'une séance par ailleurs dégarnie en raison d'un jour férié dans de nombreux pays européens.

Les investisseurs "attendaient massivement" de ce sommet qu'il confirme "une extension de l'accord précédent" sur les quotas de production, ont souligné les stratégistes de Société Générale.

La prolongation des quotas pour neuf mois, dont l'annonce a été faite officiellement à la clôture du marché obligataire, est donc conforme aux prévisions.

A 18H00 (16H00 GMT), le taux d'emprunt à dix ans de l'Allemagne a reculé à 0,362% contre 0,403%.

Le rendement de même maturité de la France a suivi un cheminement similaire, finissant à 0,793% contre 0,836%, tout comme celui de l'Espagne à 1,584% contre 1,610% et celui de l'Italie à 2,119% contre 2,137%.

En dehors de la zone euro, le taux britannique à dix ans a aussi baissé à 1,037% contre 1,072%.

A la clôture du marché européen, aux États-Unis, le taux à dix ans évoluait à 2,248%, contre 2,250% et celui à trente ans à 2,923%, contre 2,925%, tandis que le taux à deux ans s'établissait à 1,286%, contre 1,282%.

afp/rp