Paris (awp/afp) - Les obligations de l'Allemagne étaient encore recherchées lundi matin sur le marché, faisant office de valeurs refuges en raison des incertitudes liées au Brexit, alors que les taux d'emprunt des pays du sud se stabilisaient.

Le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne a poussé vendredi les investisseurs à se détourner en masse des actifs les plus risqués pour se tourner vers les placements considérés comme sûrs, à l'image de la dette allemande.

"La poussière n'est pas encore retombée", remarquent les stratégistes obligataires chez BNP Paribas, rappelant que vendredi le taux d'emprunt à 10 ans de l'Allemagne est retombé en territoire négatif et a atteint un nouveau plus bas historique.

La décision du Royaume-Uni "a fait entrer les marchés en territoire inconnu, suscitant des réactions exagérées", estiment-ils.

Mais dès la fin de journée vendredi, le marché s'est un peu calmé "après que les grandes banques centrales ont affirmé se tenir prêtes" à injecter des liquidités si besoin, selon eux.

Les investisseurs vont continuer à suivre les développements autour du Brexit.

L'Union européenne voudrait que la procédure de divorce s'engage rapidement, mais Londres compte prendre son temps alors que le Premier ministre David Cameron réunit lundi son Conseil des ministres

Par ailleurs, pour discuter des conséquences du Brexit, la chancelière allemande Angela Merkel doit recevoir dans la journée à Berlin le président du Conseil européen Donald Tusk, puis le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi.

Vers 08H40 (06H40 GMT), le taux d'emprunt à 10 ans de l'Allemagne reculait à -0,083% contre -0,047% vendredi à la clôture sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

De même, le taux de la France baissait à 0,353% (contre 0,385%). Il avait touché un nouveau plus bas historique à 0,248% vendredi.

Les dettes des pays du sud de la zone euro, dont les taux d'emprunt se sont envolés vendredi, se stabilisaient.

Le taux de l'Espagne baissait à 1,594% (contre 1,632%), alors les conservateurs sont sortis renforcés dimanche des élections législatives en Espagne, mais sans obtenir de majorité. Le taux de l'Italie reculait à 1,550% (contre 1,557%).

De son côté, le marché des obligations britanniques ouvre à 09H00.

afp/al