Paris (awp/afp) - La France a emprunté jeudi 7,581 milliards d'euros à moyen-long terme sur les marchés, dont des obligations indexées sur l'inflation, à des taux en baisse, a annoncé vendredi l'Agence France Trésor (AFT).
Le pays entendait emprunter entre 5,5 et 7 milliards d'euros, rappelle l'AFT, chargée de placer la dette française auprès des investisseurs.
L'AFT a enregistré 234 millions d'euros d'offres non compétitives (ONC) sur des titres à échéance mai 2021 et 98 millions à échéance avril 2022.
Elle a également enregistré 136 millions d'euros d'ONC sur des titres indexés sur l'inflation européenne à échéance juillet 2024 et 120 millions sur l'inflation française à échéance juillet 2027 2025.
Lors d'une émission obligataire, les investisseurs choisissent de prêter un montant à un certain taux. Ils peuvent proposer une somme supplémentaire sans mentionner de taux, un montant qu'ils prêteront après l'adjudication au taux moyen pondéré de celle-ci, dans le cadre d'une offre dite non compétitive (ONC).
Dans un premier temps, la France a levé 4,239 milliards d'euros à échéance mai 2021 à un taux d'emprunt de -0,38% contre 0,37% lors de la dernière opération comparable, le 15 septembre.
Le Trésor a également emprunté 2,088 milliards d'euros à échéance avril 2022 à un taux de -0,32% contre -0,06% le 21 avril.
Dans un second temps, le pays a emprunté 729 millions d'euros d'obligations indexées sur l'inflation européenne à échéance juillet 2024 à un taux de -1,12%, et 525 millions d'euros à échéance juillet 2027 à un taux de -0,89%.
Le taux d'emprunt était de -0,80% pour l'échéance 2024 le 21 avril et -0,75% pour l'échéance 2027 le 4 août.
Un taux négatif signifie que les investisseurs, qui cherchent à tout prix des placements sûrs, sont prêts à perdre de l'argent en prêtant à la France, pour qui emprunter sur ces échéances devient rémunérateur.
afp/rp