Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a clôturé jeudi en repli, manifestant sa déception face à la baisse du moral des entrepreneurs mesurée par le baromètre Ifo, et dans l'attente d'un discours de la présidente de la Fed.

L'indice vedette Dax a abandonné 0,88% à 10'529,59 points et le MDax des valeurs moyennes 0,80% à 21'480,32 points.

La place francfortoise a mal digéré le recul du moral des entrepreneurs allemands. Ce dernier a décroché en août et atteint son plus bas niveau depuis décembre 2014 sous l'effet du vote sur le Brexit, d'après le baromètre Ifo publié dans la matinée.

Cette réponse au référendum britannique sur le divorce avec l'UE intervient "à retardement", relève Timo Klein, économiste d'IHS Markit. Son confrère de Commerzbank, Jörg Krämer, conseille toutefois de "ne pas dramatiser l'effet du Brexit sur l'économie allemande", et souligne que les autres indicateurs de confiance allemands ont plutôt bien résisté jusqu'à présent.

Les investisseurs se montraient par ailleurs frileux avant d'entendre le discours de la présidente de la Fed vendredi lors du symposium des banquiers centraux à Jackson Hole aux Etats-Unis. Ils guetteront une fois de plus des indications sur le calendrier de la hausse des taux d'intérêt américains.

Sur le Dax, seuls EON (+0,39% à 8,24 euros), Henkel (+0,38% à 117,95 euros) et Beiersdorf (+0,08% à 83,48 euros) ont échappé au désamour des investisseurs. Toutes les autres valeurs ont perdu des plumes, notamment les valeurs automobiles.

Deutsche Börse a cédé 0,34% à 73,61 euros. L'opérateur de la Bourse de Francfort et son concurrent britannique LSE ont annoncé avoir déposé un dossier auprès de la Commission européenne pour obtenir un feu vert à leur projet de fusion.

Le groupe aérien Lufthansa a lâché 2,80% à 10,42 euros. Le syndicat du personnel de bord UFO a pourtant annoncé mercredi soir la validation par ses membres d'un accord salarial trouvé avec la direction. Le conflit avec le personnel de bord avait valu à Lufthansa la plus longue grève de son histoire en novembre.

Sur le SDax des petites valeurs, GfK a bondi de 5,95% à 29,11 euros. Son actionnaire majoritaire, l'Association GfK, réfléchit à plusieurs options parmi lesquelles une fusion ou une cession d'une partie du capital du cabinet d'études, d'après des informations du magazine économique Wirtschaftswoche.

afp/fah