Zurich (awp) - La Bourse suisse s'acheminait lundi matin vers une ouverture positive. Dans un désert d'indications conjoncturelles, UBS risque de retenir l'attention avec ses résultats au quatrième trimestre et sur l'ensemble de l'an dernier. Les craintes d'une paralysie budgétaire au pays de l'oncle Sam, concrétisées depuis, n'ont pas empêché vendredi les indices américains de gravir de nouveaux sommets.

Mirabaud Securities rappelle dans un commentaire matinal que les précédentes mises à pied de l'administration aux Etats-Unis se sont généralement soldés par un affaissement du billet vert face aux autres devises, tandis que le S&P 500 tendait à prendre l'ascenseur. "Si le marché devait baisser à cause d'un 'shutdown' qui ne devait pas se prolonger, cela représenterait une formidable opportunité d'achat", résume la banque privée.

CMC Market pour sa part souligne que les dysfonctionnements politiques aux Etats-Unis ne datent pas d'hier et que les couacs de ce type tendent à se normaliser à l'échelle de la planète, prenant en exemple l'Allemagne, dont les difficultés à former un gouvernements semblent enfin s'estomper.

Les analystes rongent leur frein, dans l'attente mardi de la réunion de la Banque du Japon (BoJ) et surtout jeudi de la Banque centrale européenne (BCE).

A 08h13, le préSMI compilé par Julius Bär s'étoffait de 0,23% à 9531,77 points et offrait une belle unité dans le vert. La vaste majorité des valeurs vedettes grappillait 0,1 à 0,2%. UBS (+0,5%) et surtout Sika (+1,2%) sortaient du lot.

La banque aux trois clés a payé un lourd tribu à la réforme fiscale aux Etats-Unis, mais revendique une performance trimestrielle hors exceptionnels honorable. Le titre chatouille désormais la barre symbolique des 20 CHF. Credit Suisse et Julius Bär (+0,2% chacun) suivaient le numéro un bancaire helvétique à quelque distance.

La direction de Sika évoque dans la presse un éventuel rapprochement avec la famille Burkard dans l'épineux dossier de la cession des parts privilégiée de cette dernière au concurrent français Saint-Gobain.

Les poids lourds de la cote Nestlé, Novartis et Roche (+0,2%) s'inscrivaient dans la tendance. Barclays a rehaussé l'objectif de cours pour le paquebot agroalimentaire veveysan, mais campe sur la recommandation "pondérer au marché".

Richemont (+0,2%) a fait part de son intention de racheter les 50% qui lui manquent de sa coentreprise Yoox Net-à-porter, moyennant une offre de 38 EUR par action.

Adecco (+0,3%) profitait visiblement d'un relèvement sensible de son objectif de cours par la Banque royale du Canada (RBC).

Dätwyler (+1,7%) prenait l'ascenseur sur le marché élargi. Le sous-traitant industriel a décroché un nouveau contrat auprès de son premier client, Nespresso.

Interroll (pas de cours avant-Bourse) a levé un coin de voile sur sa performance 2017, dépassant légèrement les attentes du marché en termes de ventes. La filiale Perlen Packaging de CPH (pas de cours) a jeté son dévolu sur le fabricant brésilien d'emballages de médicaments Sekoya, pour un prix non dévoilé.

Le distributeur pharmaceutique Zur Rose et la Migros prévoient d'inaugurer dans le courant de l'année de nouvelles pharmacies dans des centres commerciaux, à Bâle et à Zurich notamment.

jh/ol