Zurich (awp) - La Bourse suisse évolue nettement dans le rouge vendredi en milieu de séance, à l'unisson des principales autres places européennes. Le SMI a évolué dans une fourchette étroite juste en dessus des 8000 points durant toute la matinée. La décision de la Banque du Japon de ne pas assouplir encore plus sa politique monétaire continue de jeter un froid, notent les observateurs. Le Japon pourrait remplacer la Chine comme source d'inquiétudes, a commenté l'un d'entre eux.

La publication d'une batterie d'informations macroéconomiques en zone euro n'a pratiquement pas fait bouger les cours. L'inflation en avril a reculé un peu plus que prévu, alors que la croissance économique au 1er trimestre a surpris en bien. On attend cet après-midi aux Etats-Unis l'activité économique dans la région de Chicago en avril, la confiance des consommateurs en avril (Uni Michigan, 2e estimation) et les dépenses et revenus des ménages en mars.

A 11h55, le SMI reculait de 1,15% à 8006,15 points, le SLI de 1,08% à 1234,40 points et le SPI de 0,98% à 8610,77 points. Sur les trente blue chips, seul Clariant était en vert.

Swiss Re (-1,4%), qui avait encore ouvert dans le vert, faisait partie des gros perdants, même si les résultats trimestriels ont dans l'ensemble suscité un écho positif. Les bénéfices ont nettement dépassé les attentes, mais les experts font la fine bouche à propos du renforcement des réserves de la principale division P&C Reinsurance. On spécule aussi sur un nouveau programme de rachat d'actions.

Aux bancaires, Credit Suisse reculait de 3,3%. La grande banque tient son assemblée générale au cours de laquelle le président Urs Rohner a répété son soutien au nouveau patron Tidjane Thiam et à sa stratégie. Selon un article du "Wall Street Journal", il y aurait, au sein de la banque, une certaine fronde à l'égard de M. Thiam.

UBS (-1,2%) reculait moins nettement. Selon le "Financial Times", la banque aux trois clés va réorganiser la gestion de fortune pour économiser plusieurs centaines de millions de francs suisses par année. Des "centaines" d'emplois passeraient à la trappe.

Les poids lourds pharma Novartis (-1,2%) et Roche (-1,5%) pesaient sur l'indice. Selon des observateurs, on assiste à des ventes à découvert sur le bon de jouissance Roche après des informations sur l'intention de Novartis de céder sa participation dans son concurrent.

Adecco perdait 3,3% ou 2,15 CHF, mais hors dividende de 2,40 CHF.

Le seul gagnant était Clariant (+1,2%), qui avait déjà pris plus de 8% la veille dans le sillage de ses chiffres.

Sur le marché élargi, EFG International cédait 1,8%. La banque tient son assemblée générale au cours de laquelle les actionnaires devront voter une augmentation de capital pour financer le rachat de la tessinoise BSI. EFG a par ailleurs fait état d'un premier trimestre en repli et de problèmes dans le portefeuille d'assurances, sur lequel pèse le risque d'un amortissement significatif. Dans un commentaire, la Banque cantonale de Zurich (ZKB) a parlé de "pêchés du passé" qui réclament maintenant leur tribut.

Kudelski (-2,4%) a annoncé jeudi soir un accord de brevet dans la technologie des smart cards.

Après ses chiffres, Aevis montait de 2,4%. Le chiffre d'affaires a augmenté, mais le bénéfice diminué.

Gottex (inchangé) a reporté la publication de ses résultats annuels, tout comme Airopack (-6,4%). Accu (-7,4%) s'est vu infliger une amende de 100'000 CHF par SIX pour divers manquements. GAM (-4,6%), Cembra Money Bank (-4,8%), la BC de Genève (-0,8%), la BC de Saint-Gall (-3,8%) et la BC de Bâle (-4,5%) sont toutes traitées hors dividende.

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