Zurich (awp) - La Bourse suisse poursuivait son chemin de croix mercedi à l'approche de la mi-journée. Tribulations politiques en Italie surtout, mais également bisbille commerciale entre Pékin et Washington ou encore incertitudes autour d'une rencontre entre Donald Trump et Kim Jong Un semblent préoccuper durablement les détenteurs de capitaux.

La performance honorable de Julius Bär sur les quatre premiers mois de l'année ne suffisait de loin pas à inverser la tendance, ni à soutenir le cours du titre.

Sur le front marcoéconomique, l'indice suisse de la construction laisse entrevoir une stagnation au deuxième trimestre. En France, le taux de chômage a repris l'ascenseur sur les trois premiers mois de l'année. Le secteur privé en zone euro a ralenti sa croissance en mai et l'inflation britannique s'est étiolée en avril.

Les Etats-Unis feront le point dans l'après-midi sur le marché immobilier et le niveau des stocks de brut, avant la publication en soirée des minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale (Fed).

A 10h50, le Swiss Market Index (SMI) cédait 1,05% à 8841,85 points, le Swiss Leader Index (SLI) 1,23% à 1465,54 points et le Swiss Performance Index (SPI) 1,02% à 10'545,39 points. Sur les trente valeurs vedettes, seul Sonova (+0,4%) surnageait, au lendemain de la présentation des résultats annuels du producteur et distributeur d'aides auditives.

Julius Bär (-1,1%) figurait dans le ventre mou du classement. Le gestionnaire de fortune a pourtant franchi pour la première fois de son histoire la barre des 400 milliards de francs suisses de masse sous gestion et étoffé sa marge brute au cours des quatre premiers mois de l'année. Credit Suisse perdait 1,8% et UBS abandonnait 0,9%.

Les poids lourds Nestlé (-0,5%), Novartis (-0,6%) et Roche (-0,9%) n'offraient aucune résistance.

Swatch, Lonza (-2,2% chacun), Clariant (-2,1%) et Swiss Re (-2,0%) abandonnaient tous plus de 2%.

Vifor (-1,7%) ne profitait guère de la conclusion par sa coentreprise d'un accord de développement et de commercialisation sur un traitement expérimental contre le prurit associé à des défaillances rénales avec l'allemand Fresenius.

Sur le marché élargi, Cosmo (-14%) affrontait la déception des détenteurs de capitaux après un camouflet infligé par le gendarme américain des médicaments. La FDA exige des compléments d'information sur le bleu de méthylène MMX développé par le laboratoire transalpin, repoussant ainsi la date d'homologation pour ce produit de contraste destiné aux coloscopies.

Le producteur de composant électroniques Lem concédait 0,6%, après avoir pourtant comblé les attentes des analystes au terme de son exercice décalé 2017/18.

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