Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note légèrement positive mercredi. Dans un premier temps, le SMI a poursuivi sur sa lancée des deux séances précédentes, emmené notamment par les valeurs bancaires, Credit Suisse en tête. Il s'est même approché des 8000 points en matinée, une barre qu'il n'a plus franchie depuis octobre.

Dans l'après-midi l'indice vedette de SIX a cependant vu ses gains s'effriter et a fini par passer brièvement dans le rouge avant de se reprendre sur la fin, alors que Wall Street évoluait sans tendance en début de séance, prenant du recul en l'absence de moteur notable et à la veille d'une décision de la Banque centrale européenne (BCE).

La question de savoir si le rally de fin d'année tant espéré aura effectivement lieu reste ouverte. La réunion de la BCE constituera un élément important de réponse. Après le "non" italien au référendum constitutionnel, il semble désormais acquis que, pour éviter une nouvelle crise financière, la BCE va prolonger son programme de rachat de dettes. Cela devrait avoir des effets positifs sur les marchés des actions, en Suisse aussi.

Le SMI a fini sur un gain de 0,23% à 7930,25 points, avec un plus haut à 7974 points et un plus bas à 7907 points. Le SLI a gagné 0,80% à 1279,04 points et le SPI 0,13% à 8665,60 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 16 ont gagné du terrain, 14 en ont perdu.

Credit Suisse (+7,4%) a fait la course en tête durant toute la séance. La banque aux deux voiles a rencontré les investisseurs ce mercredi. Elle a raboté une partie de ses objectifs à moyen terme dans son coeur d'activité. La mesure était toutefois attendue par les analystes au vu du contexte difficile.

Les objectifs d'économies de 1,6 mrd CHF pour l'année en cours devraient être dépassés. Sur le plan des suppressions de postes également, Credit Suisse est en avance sur le calendrier. Selon la banque, la stratégie annoncée il y a un an fonctionne et devrait commencer à porter ses fruits à partir de 2018.

Derrière CS, UBS (+3,6%) a aussi gagné du terrain, mais bien plus modérément. La veille, les deux grandes banques avaient vu chacune leur titre bondir de plus de 4%, une poussée qui s'explique notamment par l'espoir d'une hausse des taux aux Etats-Unis, qui devrait se traduire par une hausse des transactions et des recettes dans la gestion de fortune. Julius Bär a pris 1,6%.

Aux assurances, Zurich Insurance a gagné 2,2% et Swiss Re 1,3%, après un relèvement de recommandation à respectivement "sector perform" et "outperform" par RBC. Swiss Life a gagné 1,1% et Bâloise 1,0%.

Après qu'UBS a confirmé sa recommandation "buy", Galenica a nettement progressé de 2,4%. Le potentiel des deux médicaments Veltassa et Ferinject est sous-estimé, soulignent les analystes. Pour l'instant, le titre figure parmi les plus grands perdants de l'année parmi les "blue chips".

Dans le camp des cycliques, on trouve Swatch (+2,0%), Adecco (+1,5), LafargeHolcim (+1,6%) et Richemont (+1,3%) parmi les gagnants. Aryzta (-2,7%), Sonova (-1,4%) et SGS (-1,8%) ont en revanche perdu du terrain, sans information spécifique.

Les deux poids lourds pharmaceutiques Novartis (-0,9%) et Roche (-1,0%) font aussi partie des perdants et ont freiné l'indice. L'Agence américaine des médicaments (FDA) a homologué le traitement Avastin de Roche pour un certain type de cancer des ovaires. Novartis a obtenu une nouvelle indication pour son produit Lucentis en Europe. Nestlé (-0,4%) a aussi pesé sur l'indice.

Actelion (-1,6%) a subi des prises de bénéfices, selon des courtiers. Mardi, l'action avait encore gagné 4%. Depuis le début des rumeurs sur un éventuel rachat, elle a bondi d'environ 40%.

Sur le marché élargi, Meyer Burger a chuté de près de 63%. Cette dégringolade s'explique par des raisons techniques: le titre est négocié hors droits de souscription. L'entreprise a annoncé avoir trouvé un autre investisseur disposé à assurer l'augmentation de capital en cours.

Gottex (-9,1%) a continué de chuter depuis l'annonce mardi d'une réduction de valeur nominale de son action à 0,10 CHF contre 1,00 CHF actuellement.

Comet (-0,2%) a légèrement reculé après l'annonce de la nomination de René Lenggenhager comme nouveau directeur général (CEO) à partir de mai. Ce dernier succède à Ronald Fehlmann, qui partira fin avril après avoir dirigé l'entreprise pendant six ans.

rp/al