Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert vendredi sur des pertes marquées, ne parvenant pas à enrayer la dynamique négative entamée la veille. La place zurichoise suit le mauvais exemple de ses homologues newyorkaise, tokyoïte et chinoises. Les craintes sur la situation financière de Deutsche Bank pèsent sur les valeurs bancaires Credit Suisse, UBS et Julius Bär et, par ricochet, sur le marché en général.

Les projecteurs de l'actualité sont à nouveau braqués sur Deutsche Bank, suscitant des inquiétudes qui contaminent d'autres établissements. Selon la presse, des fonds spéculatifs se détourneraient du géant allemand suite aux difficultés financières de l'établissement et ses problèmes liés à la crise des subprimes. "Un nouveau vent de panique souffle sur le secteur bancaire", tranche Mirabaud Securities.

Le titre américain de Deutsche Bank a dégringolé de 8% jeudi, entraînant dans son sillage d'illustres homologues comme Goldman Sachs, JP Morgan et Wells Fargo. Ces turbulences ont occulté l'accord conclu par les pays exportateurs de pétrole à Alger sur la production d'or noir, constate la banque genevoise.

L'agenda macroéconomique est bien chargé en cette fin de semaine, avec notamment la publication des statistiques du chômage en zone euro en matinée. En seconde partie de journée, les investisseurs s'intéresseront à une série de données américaines, dont la confiance des consommateurs septembre de l'Uni de Michigan, l'activité économique dans la région de Chicago et les revenus et dépenses des ménages en août.

En Suisse, le baromètre KOF a rebondi en septembre, avec des impulsions positives dans l'industrie de transformation.

A 9h30, le Swiss Market Index (SMI) se délestait de 1,42% à 8048,59 points, flirtant dangereusement avec la barre des 8000 points. Le Swiss Leader Index (SLI) perdait 1,62% à 1218,64 points et le Swiss Performance Index (SPI) 1,35% à 8782,44 points. Toutes les valeurs vedettes pataugeaient en zone négative.

Les bancaires Credit Suisse (-4,7%), UBS (-3,0%) et Julius Bär (-2,9%) tenaient la vedette à leur corps défendant. Ces valeurs se trouvaient sous pression en raison des craintes entourant Deutsche Bank, au même titres que les financières Swiss Re (-1,7%), Bâloise, Swiss Life (-2,1% chacune) et Zurich Insurance (-2,2%).

Galenica (-2,2%) accusait également des pertes marquées. Credit Suisse a abaissé l'objectif de cours pour le groupe pharmaceutique bernois, en raison des risques auxquels fait face ce dernier. Après une phase de rating à "restricted", la banque retourne à "neutral".

LafargeHolcim (-2,4%), Richemont (-2,1%), Adecco et Dufry (-2,0%) figuraient également parmi les derniers de classe. Syngenta (-0,2%), Givaudan (-0,5%), Lonza, Schindler et Clariant (-0,8% tous deux) s'en sortaient clairement mieux.

ABB (-1,2%) a clôturé le programme de rachat d'actions de 2014 et repris un total de 171,3 mio de titres pour un volume total de 3,5 mrd USD, soit 7,4% du capital au moment du lancement. Près de 47 mio de titres doivent être supprimés sur la seconde ligne de négoce.

Sur le marché élargi, Addex (-0,8%) et Perfect Holding (non traité) ont tous deux publié leurs résultats semestriels en matinée.

Implenia baissait de 1,5%. Le groupe de construction a décroché un contrat pour la réalisation d'un lot sur une future ligne de métro au sud-est de Paris.

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