Zurich (awp) - La Bourse suisse restait dans le vert mercredi en milieu de séance tout en ayant perdu un peu d'élan. Le SMI poursuit ainsi la progression des deux derniers jours, mais reste à quelques encablures de la marque des 8000 points, qu'il n'a plus franchie depuis octobre, profitant de la poussée des grandes banques ainsi que de données favorables en provenance d'outre-Atlantique.

Quant à savoir si le rallye de fin d'année tant attendu a débuté, la question reste ouverte. Un facteur important est la Banque centrale européenne (BCE), qui se réunira demain jeudi. Le prolongement du programme d'assouplissement quantitatif (QE) au-delà de mars 2017 semble désormais acquis, en raison des craintes d'une nouvelle crise de l'euro après le rejet du référendum italien, ce qui devrait avoir des effets positifs sur le marché des actions, y compris en Suisse.

Dans leur commentaire de mi-journée, les experts de Mirabaud Securities notent que Wall Street va probablement inscrire de nouveaux records ce mercredi, si on en croit les futures sur indices. En Europe, les rumeurs de sauvetage de la banque italienne Monte dei Paschi di Siena se concrétisent: selon la "Stampa", le gouvernement italien va demander au mécanisme européen de stabilité MES un prêt de 15 mrd EUR pour sauver cette banque et les autres banques italiennes qui en auraient besoin. Le cas échéant, ce serait de bon augure pour le secteur bancaire en zone euro.

En Suisse, les regards sont tournés vers Credit Suisse, qui tient aujourd'hui sa journée des investisseurs. Sinon, aucune donnée macro-économique importante ne figure à l'agenda.

A midi, le SMI avançait de 0,40% à 7944,87 points, le SLI de 0,72% à 1278,06 points et le SPI de 0,30% à 8680,40 points. Sur les trente valeurs vedettes, seize montaient et quatorze reculaient.

Credit Suisse (+7,9%) faisait de loin la meilleure performance. A l'occasion de sa journée des investisseurs, la banque aux deux voiles a raboté une partie de ses objectifs à moyen terme dans son coeur d'activité. La mesure était toutefois attendue par les analystes au vu du contexte difficile.

Les objectifs d'économies de 1,6 mrd CHF pour l'année en cours devraient être dépassés. Sur le plan des suppressions de postes également, Credit Suisse est en avance sur le calendrier. Selon la banque, la stratégie annoncée il y a un an fonctionne et devrait commencer à porter ses fruits à partir de 2018.

UBS (+1,7%) progressait de manière plus modeste. La veille, les deux grandes banques avaient vu chacune leur titre bondir de plus de 4%, une poussée qui s'explique notamment par l'espoir d'une hausse des taux aux Etats-Unis, qui devrait se traduire par une hausse des transactions et ainsi des recettes dans les activités de gestion de fortune au pays de l'oncle Sam.

Parmi les financières, Zurich gagnait 2,2%, Swiss Life 1,0%, Swiss Re 0,8% étaient également recherchées. Zurich et Swiss Re ont vu leur recommandation relevée par RBC.

Galenica (+3,0%) profitait d'une confirmation de la recommandation "buy" par d'UBS. Le potentiel des deux médicaments Veltassa et Ferinject est sous-estimé, soulignent les analystes. Pour l'instant, le titre figure parmi les plus grands perdants de l'année parmi les "blue chips".

Dans le camp des cycliques, Swatch (+2,6%) précédait Adecco (+1,2%), LafargeHolcim (+1,3), Richemont (+1,1%) et ABB (+0,2%).

Les deux poids lourds pharmaceutiques Novartis (-0,1%) et Roche (-0,3%) restaient discrets. La FDA a homologué le médicament Avastin de Roche pour un certain type de cancer des ovaires. En outre, Novartis a obtenu une nouvelle indication pour son produit Lucentis en Europe. Nestlé (-0,3%) pesait aussi sur l'indice.

Actelion (-2,2%) était le grand perdant du moment. Des prises de bénéfice et une réaction technique expliqueraient cette baisse, selon des courtiers. Hier, l'action avait encore gagné 4% et depuis le début des rumeurs sur un éventuel rachat, elle a bondi d'environ 40%.

Sur le marché élargi, Meyer Burger chutait de près de 60%. Cette dégringolade s'explique par des raisons techniques: le titre est négocié hors droits de souscription. L'entreprise a annoncé avoir trouvé un autre investisseur disposé à assurer l'augmentation de capital en cours.

Comet (-0,52%) cédait aussi un peu le terrain après l'annonce d'un changement de directeur général.

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