Zurich (awp) - Avant les déclarations attendues avec grande impatience de Janet Yellen, la Bourse suisse a ouvert sur une note un peu plus faible vendredi. La retenue des investisseurs est grande, a commenté un courtier. Les indications préalables en provenance des Etats-Unis la veille et d'Asie vendredi étaient légèrement négatives.

Cela fait maintenant des jours que les investisseurs sont dans l'attente des déclarations de Mme Yellen dans le cadre de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole. La délivrance interviendra dans l'après-midi. Quant à savoir si la présidente de la Fed lèvera le voile sur la date de la prochaine augmentation de taux, rien n'est moins sûr.

Michael Hewson, de CMC Markets UK, juge que les attentes sont bien trop élevées. Des déclarations spectaculaires constitueraient une surprise selon lui. La plupart des experts pensent que la Fed va maintenir encore sa politique monétaire accommodante.

On attend aussi, cet après-midi aux USA, la 2e estimation de l'évolution du PIB au 2e trimestre et la deuxième estimation de la confiance des consommateurs en août (Uni Michigan).

A 9h30, le SMI perdait 0,39% à 8109,84 points, le SLI 0,34% à 1227,64 points et le SPI 0,37% à 8826,18 points. Sur les trente blue chips, 26 reculaient et quatre avançaient.

Les nouvelles en provenance d'entreprises du SMI/SLI est peu animé ce vendredi et les variations de cours restaient donc contenues. Les valeurs sensibles à la conjoncture Adecco (-0,8%), LafargeHolcim et Sonova (chacune -0,6%) reculaient le plus nettement.

Swatch Group (-0,6% à 256,70 CHF) continuait de perdre du terrain. Le titre est sous pression depuis la publication, mardi, des mauvais chiffres des exportations horlogères en juillet. Divers analystes ont émis par la suite des recommandations de vente qui ont accentué la pression sur la porteur de l'horloger biennois, qui se rapproche ainsi du plus bas de plusieurs années de 246,20 CHF inscrit début août. Richemont perdait 0,5%.

Comme la veille, les deux poids lourds pharma Novartis (-0,7%) et Roche (-0,6%) pesaient sur l'indice. Nestlé (-0,2%) et les deux grandes banques UBS et Credit Suisse (chacune -0,3%) reculaient moins nettement.

Dans le petit camp des gagnants, Swisscom et Aryzta montaient chacun de 0,2%. La veille, l'action du boulanger industriel avait perdu 2% sur des rumeurs de frais de restructuration et de besoins en amortissements plus élevés liés aux conséquences du Brexit.

Sur le marché élargi, Bachem montait de 2,4% après un chiffre d'affaires semestriel record et une nette amélioration de la marge opérationnelle.

Alpiq (+1,7%) a amélioré ses résultats corrigés des effets non récurrents. Le groupe cherche des investisseurs pour la vente de son portefeuille de centrales hydrauliques.

Adval Tech (+0,3%) a retrouvé les chiffres noirs au 1er semestre. U-blox (-13%) a augmenté son chiffre d'affaires et son bénéfice, mais a déçu les attentes des analystes et a raboté sa prévision de chiffre d'affaires annuel. Après une forte progression, les investisseurs se débarrassaient du titre.

Schaffner (-1,2%) abandonne les normes comptables IFRS au profit des normes Swiss GAAP FER. Burckhardt Compression (-4,5%) a annoncé jeudi soir la suppression d'une centaine d'emplois. Valartis (+5,1%) a obtenu le feu vert des autorités du Liechtenstein et de Hong Kong pour la vente de sa filiale liechtensteinoise à Citychamp Watch & Jewellery Group, dont les actionnaires doivent encore approuver la transaction.

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