Zurich (awp) - La Bourse suisse a bouclé la première séance de la semaine dans le rouge. Après un net repli en matinée, les indices sont un peu remontés et ont évolué latéralement à niveau un peu plus bas dans l'après-midi. A New York, Wall Street évoluait aussi dans le rouge en début de séance. La nervosité gagnait les investisseurs après un week-end passé à digérer l'échec du président Donald Trump à faire adopter une réforme de la santé.

"L'incertitude politique, qui pèse des deux côtés de l'Atlantique sur le sentiment général, a été exacerbée par l'échec la semaine dernière de la réforme du système de santé américain", ont résumé dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Donald Trump, qui souhaitait remplacer l'"Obamacare" hérité de son prédécesseur, a dû y renoncer devant l'opposition de différentes factions de son propre parti républicain, ce qui laisse planer le doute quant à la capacité du président à concrétiser des promesses très attendues de la part des investisseurs. Par ailleurs, selon une enquête de l'association des économistes d'entreprise (NABE), selon lesquels les promesses de M. Trump ne justifient pas les records enregistrés par la Bourse depuis son élection.

Le SMI a terminé en recul de 0,22% à 8594,54 points. Le SLI a perdu 0,49% à 1357,83 points et le SPI 0,27% à 9535,06 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont reculé, 4 ont avancé et Bâloise et Roche ont fini à l'équilibre.

Lanterne rouge de la journée, Givaudan a cédé 3,3% ou 61 CHF. Le titre était cependant traité hors dividende de 56 CHF.

Galenica (2,1%) a perdu passablement de terrain. Selon des courtiers, des actionnaires vendent le titre pour pouvoir acheter des actions de Galenica Santé, qui va prochainement être cotée en Bourse.

Aux financières, UBS a abandonné 0,6%, Zurich 1,2%, alors que Credit Suisse (+0,5%) s'est hissé dans le vert en fin de séance. HSBC a relevé l'objectif de cours de CS et a confirmé "buy". La restructuration de la banque aux deux voiles devrait durer quelques années encore. Même sans IPO de la banque en Suisse, la situation du niveau de capital est "correcte".

Goldman Sachs a relevé l'objectif de cours de Bâloise (stable) et a confirmé "neutral. L'analyste prévoit une amélioration des liquidités, ce qui autorisera une relèvement de dividende. Swiss Re a gagné 0,1%.

Les valeurs du luxe Richemont (-0,9%) et Swatch (-0,9%) ont aussi souffert, tout comme les cycliques, LafargeHolcim (-1,2%) et ABB (-1,1%).

Dans le camp des poids lourds défensifs, Nestlé a gagné 0,3%, Novartis 0,1% et Roche a fini stable. Jefferies relevé l'objectif de cours pour l'action du géant veveysan, tout en confirmant "hold". Autre défensive, Swisscom a cédé un petit 0,2%.

L'UE a donné son feu vert conditionnel à l'une des trois opérations d'envergure actuellement en cours dans la chimie: la fusion des géants américains Dow et DuPont, qui donnera naissance à un mastodonte de 130 milliards de dollars en Bourse. Le rachat de Syngenta (-0,9%) par ChemChina est encore à l'examen à Bruxelles.

Sur le marché élargi, le fabricant autrichien de motos et accessoires automobiles KTM (-1,8%) a confirmé une progression de son bénéfice supérieure à celle des ventes. Il versera un dividende inchangé de 0,03 EUR par action.

Aevis Victoria (+0,9%) a aussi étoffé ses revenus, mais au détriment de sa rentabilité nette. Cham Paper Group (+2,0%) a multiplié ses gains par près de 20 et propose à ses actionnaires une rémunération augmentée de un franc, à 4 CHF par titre.

Le groupe Minoteries (+1,1%) a cédé à Fenaco des infrastructures inexploitées, pour un montant non dévoilé.

Le laboratoire Cosmo (stable) a déposé une demande d'homologation en Europe pour le Qolotag, destiné à nettoyer le colon et le rectum en préparation d'une sigmoïdoscopie, tout en mettant en évidence la structure des tissus. Lifewatch (-3,2%), qui fait toujours l'objet d'une offre de reprise non sollicitée de la part d'Aevis Victoria, a pris pied en Turquie avec l'établissement d'une filiale locale.

rp/fr