Zurich (awp) - La Bourse suisse tentait un timide rebond dans les premiers échanges, après avoir accusé deux séances consécutives dans le rouge. Les valeurs bancaires en particulier marquaient le pas. La saison des résultats provisoires observe une pause en Suisse et les détenteurs de capitaux lorgneront plus volontiers vers les indications conjoncturelles et/ou géopolitiques, ainsi que sur les nombreuses modélisations des analystes.

Sur le Vieux continent, l'Allemagne a confirmé une inflation de 1,7% en décembre et la zone euro doit encore délivrer sa seconde estimation sur le sujet. L'agenda conjoncturel comprend aussi le chômage britannique en novembre.

Outre-Atlantique, inflation, production industrielle ou encore flux de capitaux investis à long terme figurent à l'ordre du jour en seconde moitié de journée. La Réserve fédérale américaine (Fed) publiera en outre dans la soirée son Livre beige sur la situation économique aux Etats-Unis.

Les analystes de Mirabaud anticipent une volatilité palpable à la veille d'une réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et surtout à l'avant-veille de l'intronisation du prochain président élu des Etats-Unis.

L'établissement genevois attribue l'accès de faiblesse des bancaires à des prises de bénéfices "somme toute assez logiques".

A 09h15, le Swiss Market Index (SMI) grappillait 0,12% à 8314,06 points, tandis que le Swiss Leader Index (SLI) égarait 0,09% à 1321,76 points. Le Swiss Performance Index (SPI) grignotait 0,09% à 9076,85 points. Sur les trente principales valeurs de la cote, 19 grimpaient et onze descendaient.

Aryzta (+3,0%) tentait une échapée remarquée, sans nouvelles particulières, mollement poursuivi par les poids lourds Novartis (+0,8%) et Nesté (+0,7%). Roche s'appréciait de 0,3%. Sous les feu de la grand messe genevoise de l'horlogerie, Richemont prenait 0,1% et Swatch 0,3%, qui bénéficie d'un relèvement d'objectif pour sa porteur par Goldman Sachs.

A l'autre bout du classement, Credit Suisse lâchait 2,1% et UBS 1,7%. Julius Bär abandonnait 1,2%.

LafargeHolcim s'effritait de 1,3% après une dégradation de recommandation par Exane BNP Paribas à "neutral". L'établissement hexagonal met en exergue l'accès de pessimisme des industriels du ciment sur les marchés émergents. La nominative a déjà essuyé des pertes marquées ces deux derniers jours.

Sur le marché élargi, Emmi (+1,4%) est venu troubler la quiétude des nouvelles d'entreprises avec une nouvelle acquisition transalpine. Kudelski (+0,3%) avait aussi dévoilé de nouvelles emplettes aux Etats-Unis mardi soir.

jh/fr