Zurich (awp) - L'indice phare de la Bourse suisse accélérait la cadence mardi midi, poursuivant son mouvement de rattrapage après les pertes de la veille. La panique qui a gagné les places financières suite au vote britannique en faveur du Brexit laisse place à un rebond technique, mais les conséquences de la décision demeurent largement inconnues, selon les analystes. Nestlé, qui se voit doté d'un nouveau CEO, tirait aussi l'indice vedette.

La tendance haussière devrait se poursuivre en seconde partie de séance, l'ouverture de Wall Street étant annoncée en nette hausse selon les indication avancées.

"La volatilité devrait perdurer quelque peu et le Brexit n'est malheureusement pas qu'un lointain souvenir", a résumé Mirabaud dans un commentaire.

Les valeurs pharmaceutiques occupaient le devant de la scène sur le front des nouvelles d'entreprises, avec des étapes réglementaires pour Roche et un nouveau partenariat pour Novartis. Lundi soir, Nestlé a surpris en annonçant un recrutement à l'externe pour diriger la multinationale, en provenance du secteur de la santé de surcroît.

Dans ce contexte, les indications conjoncturelles risquent de figurer au second plan. Les États-Unis doivent publier une nouvelle estimation de leur croissance au premier trimestre, les prix des logements en avril et la confiance des consommateurs en juin.

À 11h53, le SMI s'adjugeait un robuste 2,35% à 7773,01 points, le SLI prenait 2,31% à 1146,93 points et le SPI augmentait de 2,28% à 8391,44 points. Les 30 valeurs vedettes s'affichaient une nette hausse.

En tête de tableau, les valeurs du luxe ravissaient la place aux assureurs, avec Swatch (+4,6%) et Richemont (+3,9%). Les deux groupes avaient souffert vendredi de perspectives d'exportations moroses avec la décision des Britanniques en faveur du Brexit.

Swiss Life et Zurich Insurance (chacun +3,6%) suivaient dans le classement et plus loin Swiss Re (+3,4%).

Nestlé engrangeait 3,5%, après avoir détaillé la veille son plan de succession à la tête aussi bien de l'exécutif que du conseil d'administration. La multinationale s'est choisi le directeur général (CEO) de Fresenius, Ulf Schneider, pour prochain patron. L'actuel CEO Paul Bulcke sera proposé pour remplacer le président Peter Brabeck, atteint par la limite d'âge.

Les valeurs défensives et les cycliques suivaient le mouvement haussier, avec Swisscom (+3,4%), Lafargeholcim (+3,4%), Sika (+3,1%) et Dufry (+2,9%).

Les bancaires, qui s'étaient effondrées la veille à la clôture, reprenaient des couleurs mais restaient en bas du tableau, à l'instar de Credit Suisse (+1,1%), UBS (+1,2%) et beaucoup plus haut Julius Bär (+2,3%).

Parmi les moins bonnes performance se trouvaient Syngenta (+0,5%) et ABB (+1,1%). Ce dernier a subi un abaissement d'objectif de cour par Barclays.

Les poids lourds pharmaceutiques avançaient en ordre dispersé. Roche engrangeait 2,0% après avoir assuré ne pas avoir rencontré de fin de non-recevoir pour des demandes d'homologation d'un traitement expérimental contre la sclérose en plaques des deux côtés de l'Atlantique. Novartis (+1,5%) a quant à lui dévoilé un partenariat de développement avec un laboratoire américain dans le domaine de l'immuno-oncologie.

Sur le marché élargi, Ypsomed engrangeait 4,2%. Le producteur de systèmes d'injection s'est associé au géant de l'insuline Novo Nordisk pour produire des dispositifs médicaux destinés aux diabétiques.

L'extension de la participation de Zehnder (+0,1%) dans un homologue chinois, bien accueillie par les analystes, se reflétait moins nettement sur le cours de l'action.

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