Zurich (awp) - La Bourse suisse consolidait ses gains vendredi à l'approche de la mi-journée, son indice phare se rapprochant peu à peu de la barre des 8900 points. A l'instar de ses homologues européennes, la place zurichoise profitait d'un regain d'optimisme après le mouvement de rebond de Wall Street, qui a bouclé sa cinquième séance d'affilée dans le vert.

L'optimisme des investisseurs est stimulé à la fois par les négociations commerciales entre Chine et Etats-Unis et par la souplesse affichée par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell, même si des doutes subsistent quant à la réduction du bilan de l'institution et aux tractations commerciales sino-américaines.

Pour les analystes de Commerzbank, "les craintes de récession" à l'origine de la volatilité accrue des marchés depuis plusieurs semaines et de la chute des indices de confiance "sont exagérées".

"Même si la situation chaotique sur le marché se calme et si les inquiétudes sur une dégradation de l'économie mondiale refluent grâce au dialogue Chine-USA, cela vaut tout de même le coup de garder un oeil sur les risques politiques", prévient Mizuho Securities.

La Banque de France (BdF) a maintenu sa prévision de croissance à 0,2% au quatrième trimestre 2018, malgré une baisse d'activité dans le secteur de l'hébergement et de la restauration, dans le contexte des "gilets jaunes".

En Italie, la production industrielle a diminué de 1,6% en novembre sur un mois, une baisse importante qui survient après celles de 0,1% en octobre et en septembre.

Dans l'après-midi, on attendait encore l'indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis.

Vers 11h00, le Swiss Market Index (SMI) prenait 0,55% à 8849,60 points, proche de son plus haut du jour. Le Swiss Leader Index (SLI)s'étoffait de 0,51% à 1364,43 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,56% à 10'324,48 points. Sur les 30 valeurs vedettes de la place zurichoise, 21 pointaient dans le rouge et huit dans le vert, Credit Suisse navigant entre deux eaux.

Le groupe Richemont (+2,3%) a vu ses ventes bondir d'un quart à près de 4 milliards d'euros au cours du troisième trimestre de son exercice 2018/19, une performance supérieure aux attentes du marché. En termes organiques - ajustée des effets d'acquisition - la croissance s'est inscrite à 5%.

La porteur Swatch (+1,3%) semblait profiter des bons résultats de son concurrent genevois.

LafargeHolcim s'enrobait de 2,2%, après avoir vu sa recommandation relevée de deux crans par Merrill Lynch, qui recommande désormais l'achat du titre. Dans leurs considérants, les analystes font valoir l'effet positif de la baisse des prix de l'énergie sur les marges. En cours de matinée, le cimentier franco-helvétique a annoncé un important contrat aux Pays-Bas.

Après s'être distingué dans les premiers échanges, Credit Suisse est revenu à l'équilibre. La banque aux deux voiles a précisé les contours de son programme de rachat d'actions jusqu'à concurrence de 1,5 milliard de francs suisses, qui débutera lundi prochain.

Les deux autres bancaires évoluaient en ordre dispersé, UBS cédant 0,4% alors que Julius Bär grignotait 0,2%.

En queue de peloton, ABB se délestait de 1,9% et AMS de 0,8%, sans nouvelles particulières.

Les trois poids lourds de la cote Nestlé, Roche (+0,6% chacun) et Novartis (+0,9%) soutenaient la tendance.

Sur le marché élargi, Straumann bondissait de 3,2% après un relèvement de recommandation de la part de Jefferies, qui a également rehaussé l'objectif de cours. Dans un entretien à la NZZ, le président Gilbert Achermann a expliqué qu'après une phase d'expansion par acquisitions, le groupe allait désormais mettre l'accent sur la croissance organique.

Le facilitateur de distribution DKSH (-0,1%) a annoncé un accord de distribution avec Thai Meiji Pharmaceuticals, dont il préparera l'entrée sur le marché birman.

Peach Property Holding (+0,4%) a signé un contrat portant sur l'acquisition de 200 appartements supplémentaires à Kaiserslautern, portant son portefeuille à 1300 unités.

Airopack (-2,4%) a annoncé le report de son augmentation de capital annoncée fin novembre, ainsi que l'assemblée générale extraordinaire prévue en février et qui devait avaliser le projet.

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