Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement négative vendredi. Le SMI, qui est passé en dessus de la barre des 8800 points une bonne partie de la séance, a fini sous ce niveau. Le front des nouvelles, tant d'entreprises qu'économiques est resté calme.

A New York, Wall Street perdait du terrain en début de séance, toujours affectée par les craintes géopolitiques liées à la Corée du Nord et à la veille d'un week-end prolongé. "Les tensions géopolitiques persistent bien que la Corée du Nord a indiqué être toujours prête à discuter malgré l'annulation par les Etats-Unis d'une rencontre très attendue", ont affirmé les analystes de Charles Schwab.

Le président américain Donald Trump a déclaré que des discussions étaient en cours avec Pyongyang et que la rencontre, annulée la veille, pourrait malgré tout "avoir lieu le 12" juin, comme initialement prévu.

En Italie, les efforts pour former un gouvernement se poursuivaient vendredi.

Sur le front économique, le moral des entrepreneurs allemands a stagné à 102,2 points en mai, au même niveau qu'en avril, après 103,3 points en mars, selon le baromètre Ifo.

En Grande-Bretagne, la croissance du PIB a été confirmée à 0,1% pour le 1er trimestre.

Aux Etats-Unis, les commandes industrielles ont baissé plus que prévu en avril sur un mois. Elles ont atteint 248,5 milliards de dollars, en repli de 1,7%, contre 1,6% attendu par les analystes.

La confiance des consommateurs s'est légèrement dégradée en mai avec une inquiétude plus marquée sur les conditions économiques actuelles que celles à venir, selon l'estimation finale de l'Université du Michigan.

Le SMI a terminé en recul de 0,14% à 8759,08 points. Sur la semaine, l'indice phare de SIX a perdu 2%. Le SLI a gagné vendredi 0,05% à 1453,54 points, alors que le SPI a perdu 0,01% à 10'480,92 points. Sur les 30 valeurs vedettes, perdants et gagnants se sont équilibrés.

Aryzta (-2,4%) a fini lanterne rouge. Jeudi, le titre du boulanger industriel avait dégringolé de 26,7% après un nouvel avertissement sur résultats. Plusieurs analystes ont revu à la baisse leurs objectifs de cours respectifs, voire même leur recommandation. L'analyste de Vontobel peine à comprendre comment la direction du boulanger industriel zurichois, après les résultats de l'exercice 2017/18, a pu ignorer l'ampleur des défis à relever dans l'environnement actuel et le temps nécessaire pour résoudre les difficultés.

Le bon de jouissance Roche (-0,6%) a souffert d'une dégradation de recommandation à "underperform" par Credit Suisse qui a pointé la forte concurrence des biosimilaires au cours des prochaines années et de la forte pression sur les prix. Vontobel a en revanche relevé l'objectif de cours et confirmé "buy". L'analyste table désormais sur un chiffre d'affaires de 1,7 milliard de francs suisses pour le traitement de l'hémophilie Hemlibra.

Novartis a perdu 0,1% et Nestlé gagné 0,2%.

Lafargeholcim (-0,3%) a confirmé un vaste remaniement de ses sièges et annoncé la fermeture de ses bureaux à Zurich et Paris. Les effectifs centraux du mastodonte des matériaux de construction seront amputés de 107 postes dans la cité de Zwingli et de 97 dans la capitale française. Les emplois restants seront transférés dans le canton d'Argovie à Holderbank, à Zoug ainsi qu'à Clamart en banlieue parisienne.

Dans le cadre de son offre de rachat sur Yoox-Net-A-Porter, Richemont (+0,1%) a franchi la barre des 95% des parts, ce qui lui permet de lancer la procédure visant à annuler les titres restants. Le site de vente en ligne d'articles de luxe devrait être décoté de la Bourse de Milan le 20 juin. Swatch (-0,4%) a cédé un peu de terrain.

Sur le marché élargi, Straumann (+1,3%) a annoncé avoir conclu un accord avec son homologue Zirkonzahn USA pour le développement et la promotion de leurs produits au Canada et aux Etats-Unis.

Bell (+0,5%) a vu ses revenus prendre l'ascenseur au premier trimestre, dopés par la consolidation du producteur de soupes et bouillons Hügli.

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