Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait sur une note proche de l'équilibre mercredi en milieu de séance. Le SMI cédait marginalement du terrain, soutenu par la progression de Nestlé.

Mardi, la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen a clairement laissé entendre qu'elle comptait poursuivre le cours actuel de la politique monétaire. Lors d'une séance de questions-réponses à Londres, la banquière centrale a également mis en garde contre la tentation de déréguler le secteur bancaire, en appelant à se souvenir des ravages de la crise financière de 2008-2009.

Le marché des devises connaissait aussi quelque agitation. Après les déclarations de la veille du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, l'euro a atteint son plus haut annuel face au dollar US, entraînant dans son sillage le franc, qui ne s'était pas autant apprécié face au billet vert depuis août 2016.

Sur le plan économique, les crédits au secteur privé européen, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 2,6% le mois dernier, comme en avril, a indiqué la BCE dans un communiqué. On attendait encore, aux Etats-Unis, les promesses de vente de logements en mai et les stocks hebdomadaires de pétrole brut.

A 11h55, le SMI perdait un minuscule 0,02% à 9071,51 points. Le SLI cédait 0,25% à 1419,54 points et le SPI 0,10% à 10'288,06 points. Sur les trente valeurs vedettes, 25 reculaient et cinq avançaient.

Mardi après la clôture, Nestlé (+1,6%) a diffusé une note dévoilant une partie de sa stratégie. Celle-ci comprend notamment un vaste programme de rachat d'actions de 20 mrd CHF qui débutera le 4 juillet et s'étendra jusqu'à juin 2020. Son volume dépendra des conditions du marché, mais devrait vraisemblablement être plus important en 2019 et 2020 pour permettre la poursuite d'opportunités d'acquisitions.

Six analystes ont réagi en relevant l'objectif de cours de l'action. La plupart se montrent avant tout surpris. En principe, la stratégie est saluée, même si on regrette l'absence d'indication concernant l'avenir de la participation historique de Nestlé dans L'Oréal. Ce point est une des revendications principales de l'investisseur activiste américain Daniel Loeb, dont le fonds Third Point avait fait lundi son entrée au capital de Nestlé en déboursant 3,28 mrd CHF pour une participation de 1,3%.

En plus de Nestlé, UBS gagnait 1,0%, suivi par Partners Group et Swiss Life (chacun +0,3%). L'autre grande banque, Credit Suisse (-0,2%) cédait du terrain. Julius Bär gagnait 0,2%. Lundi et mardi, les bancaires avaient bénéficié de l'annonce du sauvetage de deux banques vénitiennes par l'Etat italien.

Les poids lourds pharma Novartis (-0,8%) et Roche (-0,7%) pesaient sur l'indice.

Sans raison spécifique, ABB tenait la lanterne rouge avec un repli de 1,5%. Sonova abandonnait 1,45% et Lonza 1,3%.

Givaudan (-0,5%) évoluait également en dessous de la moyenne du marché. Plus tôt dans la matinée, Goldman Sachs a revu son objectif de cours à la baisse, emboîtant le pas à Deutsche Bank qui avait fait de même la veille.

Sur le marché élargi, le titre du gestionnaire d'actifs GAM accusait une sérieuse déconvenue (-3,3%), suite à la cession du paquet d'actions détenu jusqu'ici par l'investisseur Rudolf Bohli via son fonds RBR. Ce dernier avait acquis 3,3% du capital-actions du gestionnaire d'actifs en début d'année. Il avait beaucoup fait parler de lui lors de la dernière assemblée générale avec ses critiques sur la politique de rémunération de la société.

AMS (-1,2%) devait son recul vraisemblablement à la faible évolution des titres technologiques US. Parmi les gros perdants, on trouvait aussi Temenos (-3,0%). A l'inverse, Idorsia gagnait 2,2% dans des volumes importants.

rp/lk