Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert sur une note nettement négative. Les faibles données préalables en provenance des Etats-Unis ainsi que le recul des poids lourds de la place pesaient lourdement sur l'indice phare SMI, qui est une nouvelle fois repassé sous la barre des 7900 points et s'achemine vers un solde hebdomadaire négatif. Les bonnes surprises du jour sont Lonza et UBS, qui après la publication de leurs partiels respectifs ont vu leurs titres s'étoffer.

Wall Street a également une ribambelle de résultats trimestriels à digérer, relèvent les courtiers: le géant d'internet Alphabet (Google) a vu son bénéfice bondir, alors que la performance de son concurrent Amazon a déçu les investisseurs.

Dans la journée, l'attention des détenteurs de capitaux pourrait se reporter sur des données macroéconomiques, avec la publication de la première estimation de croissance US au 3e trimestre. Les économistes tablent sur un net redressement. La confiance des consommateurs de l'Université du Michigan figure également à l'ordre du jour.

Vers 09h30, le Swiss Market Index (SMI) s'enfonçait de 0,80% à 7861,14 points. Il lui manque désormais 175 points pour atteindre son niveau de clôture de la semaine dernière. Le Swiss Leader Index (SLI) cédait 0,56% à 1223,52 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,59% à 8609,53 points. Sur les 30 principales cotations, 26 reculaient et quatre avançaient.

Parmi les "blue chips", le groupe bancaire UBS accapare l'attention des investisseurs suite à la publication de son troisième partiel. Dans les premiers échanges, le titre progressait de 1,0%, après des résultats légèrement supérieurs aux prévisions des analystes. Les taux bas et la frilosité de la clientèle dans la gestion de fortune constituent de sérieux défis pour la banque aux trois clés, mais les analystes saluent les progrès réalisés sur le front des coûts. L'action de son concurrent Credit Suisse, qui va publier son partiel jeudi prochain, s'étiolait de 0,6%.

La veille au soir, Lonza (action +3,5%) a dévoilé des informations sur la marche de ses affaires. Le fournisseur de l'industrie pharmaceutique a évoqué une dynamique réjouissante, notamment dans le segment Pharma&Biotech. La direction se montre optimiste pour la suite de l'exercice et estime être en mesure de parvenir à atteindre dès 2017 les objectifs fixés pour 2018.

Geberit reculait de 1,3% après la publication de ses chiffres. Le spécialiste de technique sanitaire a fait état d'un ralentissement de sa croissance organique entre juillet et septembre, plus important attendu, commentent des courtiers, qui évoquent comme conséquence des prises de bénéfices. Depuis le début de l'année, le titre conserve toutefois une avancée de 20%.

D'autres cycliques étaient également à la peine, à l'image de LafargeHolcim (-1,6%), Clariant ou encore Dufry (-1,0% chacun). C'était également le cas des poids lourds de l'indice, Nestlé (-1,0%), Roche (-0,9%) et Novartis (-0,8%), qui pas plus tard que la veille avaient valu au SMI de terminer dans le vert.

ABB (-0,9%) poursuivait son chemin de croix. Le groupe industriel a vu après la publication de son partiel une série d'analystes raboter leurs estimations pour le titre. Derniers en date, JP Morgan et Société Générale ont abaissé leur objectif de cours. La faiblesse des entrées de commandes ainsi que la situation tendue sur les marchés finaux risquent de peser sur le chiffre d'affaires jusqu'en 2017, commente un analyste.

SGS abandonnait 1,0%. La direction a modéré la veille ses ambitions à court terme, lors d'une journée des investisseurs. Les visées à moyen terme demeurent inchangées.

Sur le marché élargi, la retenue adoptée par l'industrie textile turque a laissé des traces sur la performance de Rieter (-0,6%) sur neuf mois.

HBM Healthcare Investments (+0,2%), la Banque cantonale de Glaris (inchangé) ainsi que Gottex (-4,4%) ont aussi publié des résultats d'étape entre jeudi soir et vendredi matin. Ypsomed (-1,1%) semblait pâtir par ricochet du pessimisme affiché par son partenaire danois Novo Nordisk.

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