Zurich (awp) - La Bourse suisse hésitait sur la direction à prendre mercredi à l'approche de la mi-journée. Dans les premiers échanges, le SMI des valeurs vedettes est brièvement passé en dessous de la barre des 9000 points, avant de se reprendre. Les impulsions faisaient défaut, dans l'attente de la confirmation d'une nouvelle hausse des taux US.

La Fed conclut dans la soirée une réunion de politique monétaire de deux jours qui devrait déboucher sur la troisième hausse de taux de l'année pour éviter la surchauffe d'une économie en pleine forme jusqu'ici, malgré la guerre commerciale.

Les marchés s'attendent à un nouveau tour de vis de 0,25% faisant grimper les taux au jour le jour dans la fourchette de 2% à 2,25%, ce qui serait leur plus haut niveau en dix ans, depuis l'éclatement la crise des subprimes.

"Avec la hausse de taux plus ou moins acquise, l'attention se portera moins sur le fait que ce sera la troisième hausse de taux cette année, que sur la manière dont la Fed considère la trajectoire de futures mesures", relèvent les analystes de CMC Markets dans leur commentaire matinal.

Sur le plan géopolitique, les Etats-Unis ont vivement répliqué au projet européen d'instaurer un troc avec l'Iran pour contourner les sanctions, menaçant de leur foudre ceux qui se prêteront au jeu. "Nous n'allons pas permettre que nos sanctions soient contournées par l'Europe ou qui que ce soit d'autre", a averti le secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

En France, le moral des ménages a de nouveau baissé en septembre, atteignant son plus bas niveau depuis avril 2016.

A 10h40, le Swiss Market Index (SMI) grignotait 0,02% à 9022,44 points, après être descendu à 8990,95 points. Le Swiss Leader Index (SLI) égarait 0,02% à 1479,00 points, alors que l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) faisait quasiment du surplace (+0,01%) à 10'736,62 points. Sur les 30 principales cotations, 17 gagnaient du terrain, 12 en cédaient et Givaudan restait sur ses marques.

Dans le wagon de queue, UBS reculait de 1,2%. L'établissement aux trois clés a annoncé mardi soir le départ du responsable de sa banque d'affaires, Andrea Orcel, appelé à reprendre les rênes du géant bancaire espagnol Santander. Les autres bancaires Credit Suisse (-0,3%) et Julius Bär (-0,04%) s'en tiraient un peu mieux.

ABB (-0,7%) pointait également dans le rouge, malgré l'annonce mardi soir d'une commande décrochée auprès de l'entreprise égyptienne Electricity Transmission Company (EETC) pour un montant non divulgué.

La lanterne rouge revenait à Dufry (-3,8%), qui poursuivait sa descente, derrière AMS (-1,7%) qui effectue dans la douleur ses premiers pas comme "blue chip".

A l'autre extrémité du classement, Lonza bondissait de 2,7% à l'occasion de sa deuxième journée des investisseurs, devant l'autre nouveau venu au tableau SMI/SLI Temenos (+1,1%), alors que Vifor et Nestlé (+0,5%) se disputaient la troisième marche du podium.

Les deux poids lourds pharmaceutiques Roche et Novartis (-0,1% chacun) étaient à la peine. Le dernier nommé avait fini dans le peloton de tête la veille suite à l'annonce de la suppression de plus de 2000 emplois en Suisse à l'horizon de 2022.

Zurich Insurance (+0,1%) serait sur le point de prendre le contrôle dans l'assureur indonésien PT Asuransi Adira via l'acquisition d'une participation de 80%, indique l'agence de presse Dow Jones, citant des personnes proches du dossier.

Adecco s'offrait 0,3%, après avoir vu sa recommandation relevée à "hold", après "sell", par Deutsche Bank. Selon l'analyste, le secteur de l'intérim se trouve à un tournant cyclique.

Sur le marché élargi, le groupe immobilier SPS (-0,2%) a trouvé dans le groupe de construction Halter un nouveau locataire de référence pour l'ancienne imprimerie de la NZZ à Schlieren.

Le patron d'Helvetia (+0,2%) Philipp Gmür a indiqué dans un entretien à Finanz und Wirtschaft miser sur le courtage et le numérique pour se développer.

buc/fr