Zurich (awp) - La Bourse suisse a clôturé sur des gains honorables jeudi, après avoir connu un trou d'air en toute fin de séance et au lendemain d'une progression marquée. Le paquebot alimentaire Nestlé, première valorisation de la place zurichoise, a clairement pesé sur la performance d'ensemble en raison de résultats annuels inférieurs aux pronostics.

Les Etats-Unis ont dévoilé un renchérissement des prix à la production en janvier, ainsi qu'une hausse plus marquée que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage. Les indicateurs d'activités en février se sont avérés contrastés, entre un tassement dans la région de New York et une accélération autour de Philadelphie. Sur l'ensemble du territoire, la production industrielle s'est érodée en janvier.

En France, le chômage a reculé au quatrième trimestre à 8,6%. La zone euro a vu son excédent commercial reculer en 2017 à 238,1 mrd EUR, contre 265,2 mrd en 2016.

En Suisse, le nombre d'actifs occupés a progressé de 0,6%, alors que le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s'est établi à 4,5%, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS).

A la clôture, le Swiss Market Index (SMI) s'est enrobé de 0,21% à 8917,80 points, après un éphémère passage dans le rouge en fin de séance, sous les 8900 points. Le Swiss Leader Index (SLI) a gagné 0,6% à 1456,88 points et le Swiss Performance Index (SPI) a pris 0,28% à 10'290,85 points. Sur les 30 principales cotations de la place zurichoise, 26 ont progressé et quatre ont reculé.

Nestlé (-2,1%) a déçu avec sa croissance organique en 2017 et joué les voitures balais jusqu'à l'arrivée de l'étape. Le bénéfice net a chuté, manquant les attentes. Le dividende a cependant été légèrement augmenté. Le groupe table sur une croissance organique comprise entre 2 et 4% pour 2018, tandis que les coûts de restructuration devraient avoisiner 700 mio CHF. La direction s'est engagée à ne pas renouveler le pacte d'actionnaires qui le lie aux héritiers du géant français des cosmétiques L'Oréal, ouvrant de nouvelles perspectives sur une participation pesant plus de 20 mrd EUR.

Les deux autres poids lourds, les laboratoires Roche et Novartis (+0,4%), ont tant bien que mal tenté de contenir le recul généré par leur imposant compère.

Le chimiste Clariant (+1,2%) a en partie récupéré ses pertes. La veille, le titre s'était distingué comme le seul perdant malgré des résultats annuels supérieurs aux attentes.

Les bancaires UBS, Credit Suisse (+0,6 chacun) et Julius Bär (+1,3%) ont aussi retrouvé des couleurs en toute fin de séance, après la progression la veille de leurs homologues américaines. Pour la banque aux deux voiles, plusieurs établissements ont relevé leur recommandation et/ou objectifs de cours dans la foulée des résultats annuels dévoilés mercredi.

Vifor (+3,4%) s'est adjugé sans forcer la victoire d'étape, avec une avance confortable sur Lonza (+2,2%) et sur Logitech (+2,0%)

Sur le marché élargi, Santhera (+5,6%) a acquis une licence internationale auprès de Polyphor pour un médicament candidat. Addex (+8,4%) a annoncé une augmentation de capital, alors que Mobilezone (+0,8%) devrait communiquer plus de détails sur la sienne en mars après une assemblée générale convoquée pour l'occasion.

Straumann (+1,8%) a enregistré une solide hausse des ventes en 2017 et amélioré sa rentabilité. Phoenix Mecano (+3,9%) a vu son bénéfice se contracter légèrement, malgré la progression des ventes, en raison d'effets non récurrents.

La SGKB (+2,0%) a enregistré une accélération des activités. Les analystes ont salué les solides résultats. La Banque cantonale vaudoise (+0,4%) a vu son bénéfice net progresser en dépit de recettes stagnantes.

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