Zurich (awp) - La Bourse suisse a nettement progressé lundi. Le non italien au référendum constitutionnel et la démission du chef du gouvernement Matteo Renzi qui a suivi avaient déjà été largement escomptés par les marchés.

Les marchés voient maintenant la Banque centrale européenne (BCE) jouer un rôle de parachute avec des mesures de soutien pour calmer, le cas échéant, les marchés. Les discussions à propos d'une fin prématurée des programmes de soutien sont pour le moment écartées. La BCE siègera jeudi prochain. L'issue de la présidentielle autrichienne, avec l'échec du candidat d'extrême-droite, a aussi contribué à calmer les marchés.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en début de séance, placide face à une actualité internationale marquée par de nombreuses incertitudes géopolitiques, notamment après la victoire du non au référendum en Italie. "Après une performance médiocre la semaine dernière, la Bourse américaine ouvre en hausse", ont souligné dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab, relevant que Wall Street pouvait être encouragée par le fait que "les places européennes se montrent résistantes face à l'échec du référendum en Italie".

Le SMI a fini en hausse de 0,79% à 7845,68 points. Le SLI a gagné 0,92% à 1254,39 points et le SPI 0,75% à 8590,56 points. Sur les trente valeurs vedettes, trois seulement n'ont pas progressé.

Les valeurs du luxe Swatch (+4,6%) et Richemont (+2,2%) ont gagné nettement du terrain, profitant de données économiques chinoises positives, avec un indice des directeurs d'achats au plus haut depuis un an et demi dans les services et sur des informations selon lesquelles les Chinois se montrent à nouveau plus enclins à acheter des produits de luxe. La BC de Zurich a par ailleurs placé la porteur Swatch parmi ses favoris pour 2017.

Les assurances Bâloise (+2,2%), Swiss Re (+1,9%), Swiss Life (+1,6%) et Zurich Insurance (+1,3%) ont toutes gagné du terrain, tout comme les cycliques Aryzta (+1,7%), ABB (+1,8%) et Dufry (+1,4%) qui ont probablement profité d'une tendance à baisser du franc suisse.

Dans le sillage de Wall Street, les bancaires Credit Suisse et UBS, qui avaient évolué longtemps dans le rouge, ont fini sur des gains respectifs de 1,2% et 0,4%. La banque aux deux voiles tiendra mercredi une journée des investisseurs et des observateurs anticipent de nouvelles coupes dans les effectifs en Suisse, entre autres adaptations stratégiques.

Les poids lourds pharma ont soutenu la tendance. Roche a gagné 0,7% et Novartis 1,1%. Dans la presse dominicale, le patron de Novartis Joe Jimenez a exclu que son groupe participe, le cas échéant, à une bagarre pour la reprise d'Actelion.

Actelion (-0,6%) a pour une fois connu une évolution de cours à peu près normale. Avant-Bourse, le titre grimpait encore de 7%, toujours sur spéculations autour d'une offre de rachat par Johnson & Johnson.

Les défensives Nestlé (inchangé), Sonova (+0,1%) et Givaudan (-1,2%) n'ont pas suivi le rythme.

Sur le marché élargi, Meyer Burger (-7,4%) a poursuivi la descente aux enfers entamée vendredi avec le feu vert de ses actionnaires à une augmentation de capital.

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