Zurich (awp) - La Bourse suisse a connu une séance sans grand relief jeudi. On a manqué d'impulsion en l'absence du marché américain, qui était fermé pour cause de Thanksgiving et qui ne sera ouvert que pour une demi-séance vendredi, Black Friday. Après un début de séance négatif, le SMI est repassé un peu en dessus de la barre symbolique des 9300 points et s'y est maintenu, mais assez loin du plus haut annuel, à 9361,36, inscrit en séance la veille.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a publié mercredi soir les minutes de sa dernière réunion, révélant que de nombreux membres du Comité monétaire estiment qu'une hausse des taux d'intérêt est "probablement justifiée à court terme", ont relevé les analystes de Mirabaud Securities. Pour eux, "si globalement les membres ont laissé la porte grande ouverte à une hausse des taux le mois prochain, l'inflation continue réellement à préoccuper" en raison de sa faiblesse.

La Banque centrale européenne (BCE) a discuté de l'opportunité d'une date fixe de fin de son programme de soutien à l'économie, selon le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire publié jeudi.

Sur le front macroéconomique, l'Allemagne a confirmé sa croissance de 0,8% au troisième trimestre, surtout grâce au commerce extérieur. Au premier et au deuxième trimestre, elle avait atteint respectivement 0,9% et 0,6%.

En France, la croissance de l'activité du secteur privé a de nouveau accéléré en novembre pour atteindre un plus haut niveau depuis six ans et demi, à 60,1 points après 57,4 en octobre.

En Suisse, le Créa a sabré sa projection de croissance pour l'année en cours et raboté celle pour la prochaine.

Le SMI a terminé sur un gain de 0,26% à 9315,56 points, avec un plus haut à 9328,89 et un plus bas à 9249,87. Le SLI a gagné 0,14% à 1495,83 points et le SPI 0,23% à 10'675,80 points. Sur les trente valeurs vedettes, 18 ont progressé et douze ont reculé.

LafargeHolcim (+0,7%) a fini sur la première marche du podium. La filiale syrienne de Lafarge, aurait versé près 5,56 mio USD à de nombreuses factions locales en Syrie, y compris l'Etat Islamique. Ce montant a été versé au "titre de dons" entre juillet 2012 et septembre 2014, selon un rapport du cabinet de conseil américain Baker McKenzie, cité mercredi par le Canard Enchaîné.

Nestlé (+0,7%), ainsi qu'Aryzta et Partners Group (chacun +0,5%) complètent le podium. Aryzta dévoilera ses chiffres trimestriels lundi. A part Nestlé, les poids lourds Novartis (+0,4%) et Roche (+0,04%) ont aussi fini dans le vert.

Sonova (+0,4%) a vu son objectif de cours relevé par UBS, qui a toutefois confirmé "sell".

Aux bancaires, Credit Suisse (+0,4%) et UBS (+0,1%) ont grignoté du terrain, alors que Julius Bär (-0,3%) en a perdu.

Aux assurances, Société Générale a relevé la recommandation pour Swiss Re (-0,2%) à "hold". Les catastrophes naturelles vont certes peser sur les résultats du réassureur, mais contribueront aussi à l'augmentation des tarifs dans le secteur, au moins pour un temps, a commenté l'analyste. Bâloise (-0,3%), Swiss Life (-0,2%) et Zurich (-0,03%) ont aussi fini dans le rouge.

Dufry (-0,8%) a pris la lanterne rouge, précédant Lonza (-0,7%) et Logitech (-0,6%).

Sur le marché élargi, Zur Rose (+1,2%) a racheté la pharmacie néerlandaise de vente par correspondance Vitalsana. Le prix de l'opération n'a pas été divulgué.

Carlo Gavazzi (-0,4%) a essuyé au premier semestre de son exercice décalé 2017/18 - clos fin septembre - un affaissement de sa rentabilité en comparaison annuelle.

Chez Leonteq (-5,4%), Christopher Chambers a été adoubé à la présidence par les actionnaires.

rp/fr