Zurich (awp) - La Bourse suisse gagnait un petit peu de terrain jeudi vers la fin de la matinée. Les investisseurs se concentraient sur la saison des résultats qui bat son plein avec les données de trois "blue chips" et de plusieurs entreprises du marché élargi.

Sur le front macroéconomique, le commerce extérieur de la Suisse est demeuré dynamique au deuxième trimestre, le solde de la balance commerciale progressant de près de 28% par rapport au partiel précédent à 4,6 milliards de francs suisses. Les exportations horlogères ont augmenté en juin de 11,8% sur un an à 1,9 milliard, une valeur supérieure à la moyenne des mois précédents.

On attend cet après-midi aux Etats-Unis l'activité industrielle dans la région de Philadelphie en juillet et les demandes hebdomadaires d'allocation chômage. Randal Quarles, gouverneur de la Fed, tiendra une allocution.

Vers 10h45, le SMI gagnait 0,13% à 8949,83 points avec un plus haut à 8951,54 et un plus bas à 8918,15. Le SLI prenait 0,02% à 1469,49 points et le SPI cédait 0,02% à 10'682,86 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 montaient et 16 reculaient.

Le podium provisoire se composait d'ABB (4,8%), Novartis (+0,8%) et Credit Suisse (+0,6%).

A l'inverse, les plus gros perdants étaient Givaudan (-2,7%), Kühne+Nagel (-1,6%) et Roche (-1,0%).

Givaudan a souffert au 1er semestre de la hausse du prix des matières premières entrant dans la composition des parfums, qui n'a pas pu être répercutée sur les prix à la clientèle. Cette situation est notamment liée à l'incendie d'une usine BASF en Allemagne qui fournit le groupe genevois, a déclaré à AWP le directeur général Gilles Andrier.

Kühne+Nagel a vu ses résultats nettement progresser sur les six premiers mois. Le groupe de Schindellegi se dit confiant pour la suite de l'exercice, malgré un environnement volatile.

Roche a présenté des résultats intermédiaires mitigés pour une des nombreuses études de phase III examinant des combinaisons de son anticancéreux Tecentriq (atezolizumab) dans le traitement d'une forme de cancer du poumon.

En tête, ABB a rendu une copie trimestrielle convaincante de l'avis des analystes, tout particulièrement sur le front de la rentabilité. Le groupe zurichois est parvenu à dégager sa meilleure extension de marges depuis deux ans, a salué Goldman Sachs.

Au lendemain des chiffres de Novartis, plusieurs analystes ont revu leur copie et ont tous relevé l'objectif de cours, avec des redommandations variant entre "underweight" et "buy".

Sur le marché élargi, Temenos (-6,1%) subissait des prises de bénéfices au lendemain de ses très bons chiffres trimestriels.

Rieter (-13,7%) a vu sa rentabilité décliner au premier semestre, malgré un chiffre d'affaires et des entrées de commandes en hausse. La direction a confirmé ses objectifs à moyen terme.

Leonteq (-11,2%) a enregistré une nette hausse des résultats semestriels. Le groupe zurichois compte plus que doubler son produit d'exploitation à moyen terme. L'annonce d'une augmentation de capital de 118 millions de francs suisses passait mal auprès des investisseurs.

Bobst (-15,1%) a indiqué tabler au premier semestre sur une solide progression des ventes, mais sur un recul de la rentabilité opérationnelle et nette. Les objectifs pour l'ensemble de l'année ont été ajustés.

Dormakaba (-16,3%) a poursuivi sa croissance durant l'exercice décalé 2017/18, clos fin juin. Affichant des revenus en hausse, le spécialiste zurichois des techniques de sécurité, né de la fusion du zurichois Kaba et de l'allemand Dorma, a vu son excédent d'exploitation (Ebitda) progresser de près de 10%.

Meyer Burger (-10,8%) s'attend à dégager au premier semestre un bénéfice net de 7 à 8 millions de francs suisses, contre une perte de 17 millions un an plus tôt, selon des résultats provisoires.

Banque Cler (inchangé) a fortement réduit ses coûts et affiche un bénéfice semestriel en hausse pour des revenus quasi stables.

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